On l’appelle souvent blessingway et elle peut être considérée comme une version moins matérialiste de la baby shower. Voici quelques pistes pour organiser cette célébration, qui s’organise autour de la future maman, vers le 7e mois de grossesse, avec les conseils d’Alexia Grauwin, doula et professeure de yoga spécialisée dans la maternité.
C’est sous le nom de blessingway qu’on l’a découverte mais Alexia Grauwin préfère l’appeler « mama blessing » ou « mother blessing ». Cette cérémonie, destinée à célébrer la future maman, ne fait en effet que s’inspirer du blessingway, un rite de passage issu de la tradition navajo, qui consiste à bénir les personnes en période de transition : une future mère mais aussi une jeune fille qui a ses premières lunes, par exemple.
Moins de cadeaux, plus de lien
Tandis que la baby shower tourne beaucoup autour des cadeaux (on en « arrose » littéralement la maman et le bébé), le mother blessing se veut surtout spirituel. Son objectif premier, selon Alexia Grauwin : montrer à la maman qu’elle a, autour d’elle, un cercle sur lequel elle peut compter. « Autrefois, nous vivions dans des villages. Les futures mères étaient bien plus entourées. Davantage isolées, les jeunes mamans d’aujourd’hui peuvent souffrir de solitude, surtout pendant le post-partum », regrette-t-elle. Le blessingway apparaît alors comme une bonne façon de se rassembler autour de la future maman, pour qu’elle se sente soutenue, accompagnée, et en confiance pour oser demander de l’aide une fois que le bébé sera là.
Mother blessing : où, quand et avec qui ?
La cérémonie est souvent organisée par la doula, qui prend contact avec des amies proches de la maman, pour connaître ses goûts et prévoir des activités adaptées. Cela dit, tout est possible : une future mère peut aussi organiser son propre cérémonial, nous assure Alexia.
La fête se déroule habituellement à la 35e semaine de grossesse. « Au moment où l’on se rapproche du terme mais aussi du post-partum , une période clef, que le blessingway aide aussi à préparer », indique Alexia. « On peut aussi organiser ce qu’on appelle un blessingway de fermeture, après la naissance. Cette seconde cérémonie comprendra bien sûr d’autres rites, comme le serrage du bassin ou le récit de l’accouchement. »
Pour le lieu, « je trouve chouette d’organiser le blessingway chez la future maman, pour que la maison soit ensuite baignée de l’énergie créée par la cérémonie. La maman vivra peut-être les premières contractions dans cette pièce remplie de bonnes ondes, elle allaitera plus tard dans ce fauteuil ou elle a été chouchoutée… » Si la saison le permet, le blessingway peut aussi se faire en extérieur, ce qui ouvre le champ des activités : danse, création de mandalas avec des éléments de nature…
Côté protagonistes, le mama blessing est une cérémonie avec une forte dimension sororale, où l’on invite surtout ses soeurs, ses amies les plus proches, pourquoi pas sa maman… « On peut inviter des hommes, mais plutôt à un moment donné, pour le repas final, par exemple », conseille Alexia. Quoi qu’il en soit, on s’en tient à un cercle restreint, pour que la cérémonie soit intime et personnelle. Entre 5 et 10 personnes, c’est bien », suggère Alexia.
Quelques activités possibles
Elles sont nombreuses : peintures corporelles, tressage de couronnes, soins à la future maman, petits cadeaux chargés de sens (chaque invitée peut apporter une perle qu’elle possède et à laquelle elle tient. Avec elles, on fabriquera ensuite un collier qui sera porté pendant l’accouchement comme un porte-bonheur).
Pour Alexia, les activités les plus importantes tournent autour du renforcement du lien et de l’éveil des sens. « Pour commencer la cérémonie, il me semble important de prendre un moment pour s’ancrer, se connecter, sentir la force du cercle. Cela peut passer par un rite très simple : se placer en cercle, se tenir la main, inspirer et serrer la main de sa voisine sur l’expiration. » Formée aux massages bien-être, Alexia conseille aussi vivement de prodiguer des massages à la future maman : « Le mother blessing sert aussi à la chouchouter et à apporter un côté sensoriel à une grossesse souvent très médicalisée. »
« J’aime aussi l’idée de remplir un bol avec des petits mots d’encouragement, ou d’écrire ces mots sur les fanions d’une guirlande qu’on rapportera à la maternité. » Pour terminer la fête en beauté, on pourra organiser un repas, autour duquel se rassemblera le cercle plus élargi.
Merci à Alexia Grauwin pour ses précieux conseils.
Credit photo : by Camylla Battani / Unsplash