Bonne mère, même une semaine sur deux…

La Bonne Mère, vous connaissez ? Cette statue monumentale qui veille sur ses ouailles au cœur de la cité Phocéenne. Pourtant, elle ne les voit pas tous les jours, ses enfants arpentant les rues de la ville et parfois s’évadant, s’en allant visiter d’autres contrées des mois ou des années durant. Mais rien ne l’empêche de garder un œil bienveillant sur sa progéniture, à la manière d’une mère devant partager la garde de ses enfants.

La présence d’une mère ne se limite pas à la dimension physique

On sait toutes l’épreuve que représente le divorce et les conséquences qui s’en suivent, notamment en matière de garde. Pour une louve, devoir se séparer de ses louveteaux, même quelques jours durant et à intervalles réguliers est un véritable crève-cœur. Le simple fait de devoir laisser son bébé à ses propres parents représente par fois un défi pour certaines d’entre nous. Aucune question de défiance dans ce sentiment. Juste une appréhension portée à son paroxysme, un manque cruel d’affection, un vide incommensurable… Alors, laisser la chair de sa chair à son ex-mari, parti tenter une nouvelle aventure avec une autre femme…

Et puis, vient se greffer là-dessus le sentiment d’abandonner son fils ou sa fille, de rater des moments incontournables de sa vie, de ne pas être présente lors des coups durs quand ils se présentent. Pourtant, malgré tout votre amour et toutes vos sources d’inquiétude, vous savez déjà que vous ne pourrez pas rester aux côtés de vos enfants, physiquement, toute leur vie durant. Il vous faudra leur lâcher la bride, les laisser expérimenter les choses de la vie comme vous l’avez fait à leurs âges. Mais souvenez-vous ; malgré l’éloignement de vos parents à certaines périodes de votre vie, rien ne vous a empêché de vous rappeler les leçons délivrées par leurs soins. A défaut d’être présente physiquement, soyez présente dans leur cœur.

Bien gérer la séparation pour mieux appréhender la suite

Comme pour toute histoire, le début conditionne la suite du récit. Dans le cadre d’une garde alternée, c’est bien le divorce qui fixe le début de l’aventure. D’où l’intérêt de construire sa séparation comme l’on construit une union, à commencer par la procédure de divorce en elle-même. Si vous en avez la possibilité, éviter les divorces contentieux, longs et fastidieux, laissant toujours de nombreuses rancœurs et autres ressentiments qui feraient passer les aigreurs d’estomac les plus douloureuses pour de simples égratignures sur un cuir tanné. A défaut du divorce en ligne , réservé aux couples mariés sans enfant, optez pour un divorce par consentement mutuel, sans juge.

Certes, cela implique un vrai travail en amont, sur ses émotions, sur le lâcher prise nécessaire et indispensable inhérent à la rupture, mais également sur le modèle éducatif à suivre, d’un commun accord, malgré des environnements parentaux qui peuvent s’avérer différents pour les enfants. Plus vous serez en accord sur ce point, moins la séparation physique avec vos rejetons vous semblera lourde à vivre sur le plan émotionnel. Même éloignés, votre lien émotionnel restera bien ancré.

On reste toujours une bonne mère, même une semaine sur deux…

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