C’est l’un des fléaux de notre époque et l’un des facteurs favorisants du burn-out professionnel et parental : notre incapacité à couper totalement du travail, le soir, en rentrant à la maison. Voici cinq outils pour remettre les frontières entre vie pro et vie perso et, au passage, ne plus subir la vie domestique comme une contrainte perpétuelle. 5 tips anti charge mentale à appliquer sans tarder.
1. Un carnet et un stylo
A fortiori lorsque l’on devient maman et que l’on est contrainte de respecter les horaires de la crèche, de la nounou ou de l’école, on a tendance à terminer nos journées de travail dans la précipitation. À la clef, une frustration et un certain goût d’inachevé qui risquent de peser sur notre mental à un moment ou à un autre de la soirée. Pour terminer la journée de boulot sur une note positive et réconfortante, on prend donc quelques minutes, avant de quitter notre poste de travail, pour consigner toutes les tâches menées à bien dans la journée. C’est l’opportunité de prendre du recul sur le travail accompli et pourquoi pas de s’auto-féliciter pour notre efficacité.
La liste des choses restant à faire surgit systématiquement ? Mieux qu’une to-do list décourageante, on établit alors un mini-planning de la journée du lendemain. En couchant sur papier nos idées et objectifs à court terme, on allège ainsi immédiatement notre charge mentale.
2. Une rigoureuse volonté de déconnecter des outils numériques
La déconnexion est affaire de discipline. Et il nous paraît souvent bien plus simple de céder à la tentation que d’y résister… Pour poser sa cape de working mumle soir, il faut donc se montrer rigoureuse et intraitable avec soi-même. Avant de passer la porte de la crèche ou de l’appartement, on coupe donc tout appareil qui risquerait de nous rappeler à nos obligations extra-familiales. Les notifications d’emails et autres plateformes de communication professionnelle telles que Slack doivent être coupées. Et si, au départ, on sera tentée d’aller volontairement voir ce qui se trame (« au cas où »), on s’arrête net, on respire et on poursuit notre soirée.
Autre astuce pour aider notre cerveau à passer en mode « relax » : changer de costume dès le retour à la maison. Exit les vêtements contraignants, enfilez votre plus belle tenue d’intérieur… Pour mieux appliquer l’astuce numéro 3.
3. Une farouche envie de prendre du plaisir dans la contrainte
Après une journée de travail un peu dense, reste à affronter le fameux tunnel « bain-dîner-dodo ». Cette routine devrait être l’un des beaux moments de notre journée. Pourtant, à force de répétition et de fatigue, elle peut prendre des allures de contrainte quotidienne dont on retire davantage de stress et de frustration que de plaisir.
Puisque les tâches domestiques liées à la vie de famille sont incontournables, il devient indispensable d’y remettre du fun. Les jeunes enfants sont pour cela nos meilleurs alliés. Rois de la pleine conscience, ils savent mieux que n’importe quel adulte faire de chaque obligation une véritable fête. Donnez-leur l’opportunité de laisser libre-cours à leur créativité (peu importe le désordre et le temps que l’on a l’impression de perdre), vous puiserez mille idées inspirantes pour vous amuser pendant l’assemblage par paires d’une cinquantaine de chaussettes ou l’inévitable rituel pipi-les dents-au lit.
Si vous voulez à coup sûr répandre la joie dans la maison, préparez un pique-nique dînatoire à partager sur le tapis du salon, faites une cabane avec les serviettes de bain avant de les plier ou, mieux encore, mettez-vous une culotte sur la tête pendant que vous assemblez les chaussettes (avec l’aide des enfants)… Tout particulièrement si vous pensez manquer d’énergie pour le faire, chantez, dansez, roulez-vous par terre avec vos petits : libérer la joie est la meilleure manière de remplir notre bocal d’ondes positives plutôt que de pensées anxiogènes liées à tel dossier urgent.
4. Supprimer une contrainte chaque soir
Plus la liste des choses à faire est importante, plus notre charge mentale s’alourdit et plus nous avons tendance à ruminer. Alors que nous devrions, pour nous détendre véritablement, profiter pleinement du moment présent, nous avons tendance à repenser à ce qui s’est passé dans la journée ou à ce qui adviendra demain. Notre mental ne connaît aucun répit. Pour éviter l’engrenage du stress, misez sur une organisation millimétrée qui laissera de la place, tant du côté du chrono que du cerveau, à de beaux moments de pleine conscience. Lorsque l’on s’emploie à se concentrer sur l’instant, même l’épluchage d’un kilo de pommes de terre, sur fond sonore d’enfants qui jouent dans le salon, a un charme fou.
Cela passe, certains soirs ou le week-end, par la préparation à l’avance de plusieurs repas afin de se libérer de cette contrainte un soir sur deux. Mais aussi par un réel lâcher-prise sur ce qui nous apparaît comme absolument incontournable : lancer une lessive, plier du linge, ranger le salon… Ces tâches des moins réjouissantes peuvent sans doute attendre. En se libérant ne serait-ce que d’une contrainte chaque jour, on gagne quelques précieuses minutes que l’on s’attachera à consacrer à notre vie intérieure et à nos enfants. Objectif : entraîner notre cerveau à lâcher-prise sur les « devoirs » pour profiter pleinement de ce qui importe vraiment.
5. Se remplir le cerveau pour mieux se vider la tête
Les enfants couchés, il nous reste généralement plusieurs dizaines de minutes pour souffler… Et nous sommes souvent tentés d’en consacrer quelques-unes au travail, pensant, en toute bonne foi, que cela nous permettra de gagner du temps le lendemain. C’est pourtant la meilleure manière d’annihiler tous nos efforts pour couper vraiment de notre journée. Pour aller jusqu’au bout de la démarche, une urgence, donc : trouver une occupation très éloignée de nos préoccupations quotidiennes pour laisser notre cerveau se reposer.
Parmi les échappatoires accessibles 24/7 à domicile, nous pensons bien entendu toutes à la lecture d’un roman ou au visionnage d’une bonne série. Et si, pour mieux se vider la tête, on s’employait à prendre un vrai temps pour nous-même ? Objectif, se recentrer sur notre petite personne et trouver notre voie de développement personnel. Le yoga et la méditation sont de parfaits alliés pour s’apaiser. Mais on peut aussi se réfugier dans un hobby créatif ou intellectuel : perfectionner son anglais ou se mettre au chinois grâce à des conversations en ligne, se remettre à la couture, à la photo et à l’écriture… Brancher notre mental sur une activité enrichissante ou purement manuelle est le meilleur moyen de laisser reposer toutes nos préoccupations professionnelles. Elles resurgiront bien assez tôt.
Crédit photo : Belly Balloon Photography/ Les Louves