Maman de trois enfants, Charlotte est la fondatrice de Mèzamé, la marque qui souffle un vent d’inventivité sur les tapis d’éveil, née de son histoire personnelle et de son envie de changer les choses. Inspirée par la naissance prématurée de son fils aîné et par son désir de créer des espaces de jeu adaptés et esthétiques, elle a su transformer une idée en une aventure entrepreneuriale qui s’invite aujourd’hui dans le quotidien des familles. Rencontre avec une femme qui conjugue maternité, créativité et ambition.
Bonjour Charlotte, peux-tu te présenter ?
Bonjour, je m’appelle Charlotte, je suis maman de 3 enfants, de 10, 8 et 4 ans et j’ai un 4ème bébé que j’ai crée il y a 5 ans : Mèzamé !
Quelle est l’histoire de ta marque ? Comment t’est venue l’idée de Mèzamé ?
L’histoire de Mèzamé est étroitement liée à notre histoire de famille. Il y a 10 ans, notre fils aîné Léon est né prématuré à 32 SA alors qu’on était en vacances dans le sud. Pour son arrivée, des amis de mes parents nous ont offert un tapis d’éveil comme on en voyait beaucoup à l’époque… Multicolore, criard, avec une arche intégrée. J’ai trouvé l’engin un peu moche et surtout très vite je n’ai pas aimé prendre des photos de mon bébé dessus, je nous trouvais mal installés et après en avoir parlé à la pédiatre qui le suivait elle m’a en plus appris que ce type de tapis était sur-stimulant pour les bébés. Je me rappelle avoir vraiment trouvé ça incroyable, car toutes mes copines avaient le même et c’était un indispensable de liste de naissance. La proposition en termes de tapis d’éveil n’était pas adaptée au développement des bébés. La petite graine était donc plantée ! Deux ans après on accueillait notre second fils ; avec un (petit) grand très demandeur d’attention, mon nouveau-né et ma voisine du dessous qui agitait son balai au moindre bruit, je me suis mise à rêver d’une vraie zone de jeu adaptée à notre vie de famille.
Qu’est-ce qui t’a donné le déclic pour te lancer ?
La lame de fond, c’est l’arrivée de mes enfants. Avec eux j’ai eu besoin de me poser la question de pourquoi je les laissais à notre nounou toute la journée : vendre de la pub sur internet en régie (mon ancienne vie pro), n’était plus ma bonne réponse ! Ça a mis du temps, j’avais très peur de quitter ce que je connaissais pour l’inconnu, je râlais (beaucoup) sur ce boulot qui m’épanouissait peu. Un beau jour ma grand-mère dont j’étais très proche m’a dit « et si tu faisais enfin ce dont tu as envie »… Ma mère avec qui je visitais le salon Maison et Objet le lendemain, a fini de me convaincre en me disant : « la peur n’évite pas le danger » suivi d’un « une fois que tu as pris ta décision tu assumes » ! Quelques jours plus tard je demandais ma rupture conventionnelle…
Avec le recul, quelles ont été les plus belles étapes de Mèzamé ?
Il y en a tellement !
Je dirais déjà le premier partage d’une ”influenceuse” quelques semaines avant le lancement des ventes. J’avais ouvert le compte Instagram de Mèzamé en mai 2019 en partageant du contenu à ma petite communauté. J’avais pu donner l’un de mes premiers prototypes pendant l’été à une maman influenceuse : elle l’a adoré et partagé sur son compte. J’ai vu en quelques heures des centaines d’abonnés débarquer sur mon compte et ce jour-là j’ai franchi le cap des 1000 followers…
Autre moment fort : le lancement de la marque bien sûr, et les premières précommandes qui ne venaient ni de ma famille, ni de mes amis !
Et puis ensuite la manutention des premiers mois, dans notre grenier, puis dans notre salon, avec les soirées houssages /emballages avec mon mari, des copains, et les déposes dans les Mondial Relay à côté de chez nous avec les enfants !
Et bien sûr mi-octobre 2019 recevoir les premières photos de bébés Mèzamé sur mon tapis dans le salon de toutes ces personnes qui m’ont fait confiance…
Je repense au confinement aussi, avec 300 tapis stockés dans notre salon !
Bref beaucoup de bons souvenirs au démarrage de cette aventure complètement folle, plein de bons moments en équipe et avec mes ateliers partenaires, et aujourd’hui toujours autant d’émotions de voir à quel point ce tapis qui a changé ma vie est présent dans la vie d’autres familles !
Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours de maman ? Comment tes enfants t’inspirent dans ta vie pro ?
Avec l’arrivée de mes enfants j’ai très vite su que ma priorité ne serait plus dans ce job qui m’épanouissait peu mais dans le fait de m’organiser pour pouvoir être libre de passer du temps ou être disponible pour eux sans rendre de compte à personne.
Ça m’a pris du temps (5 ans !) pour oser me lancer et trouver le bon projet, bien sûr inspiré par eux. J’ai donc eu mes deux ainés en ayant job parisien très prenant, avec un congé maternité minimum. Pour ma troisième, Mèzamé était né et j’ai eu la chance de pouvoir vivre ce dernier « congé mat » à fond en la gardant auprès de moi un an et en l’allaitant 2 ans et demi (alors que je n’en avais pas ressenti le quart de l’ombre d’une envie pour ses deux frères !). Aujourd’hui ils sont un peu plus grands, je continue comme depuis 5 ans à jongler entre mon rôle de maman et de chef d’entreprise en tentant de faire de mon mieux, ce n’est pas tous les jours reposant mais c’est épanouissant !
Quelles sont tes ressources bien-être quand tu te sens surchargée ou dépassée, côté pro comme côté perso ?
Je serai tentée de dire : JOKER !
Bon, côté perso j’ai quand même la chance de pouvoir compter sur un mari très présent pour nos enfants, un petit peu moins libre que moi vis à vis de son job mais qui peut me soulager avec un peu d’organisation…
Côté pro, j’ai le bonheur d’être accompagnée par une équipe merveilleuse qui me soulage sur tout un tas de sujet. Ce qui manque encore dans l’équation ? C’est le vrai temps pour moi, pour me poser un peu. Entre le boulot, Instagram, la maison, les enfants, les courses… ça ne s’arrête jamais vraiment. Mais bon tout passe ! Ah, et j’ai repris le sport depuis 1 an, après 15 ans de pause… mais je n’en suis pas encore à voir une séance de sport comme un moment de bien-être !
