Dès la naissance, le bébé interagit avec ses parents et son environnement. Mois après mois, son cerveau évolue et l’enfant grandit, porté par ses connexions avec ses parents et le monde qui l’entoure. Quelles sont les grandes étapes de ce développement ? Pourquoi la présence et la disponibilité de son père et sa mère sont-ils si essentiels à son bien-être et au développement de sa confiance en soi ? Josette Serres, docteure en psychologie du développement spécialisée dans le développement cognitif du nourrisson, répond à nos questions, avec la complicité de Stokke, marque scandinave de mobilier pensé pour les tout-petits.
Dès ses premiers jours de vie, le bébé cherche le lien avec ses parents. Comment s’instaure la communication entre l’enfant et les adultes qui l’entourent ?
Josette Serres : Le petit être humain est doté de compétences à communiquer qui sont innées : ses comportements incitent les adultes à rentrer en communication avec lui. Cela passe par le regard, les expressions faciales, la tonicité du corps : tous ces codes chez le bébé provoquent la réponse de la maman, qui « s’ajuste » à son enfant, en accordant ses réactions à ce qu’il exprime. Généralement, le bébé fait ses armes avec le premier « care taker » qui est là (souvent la mère) : le cerveau repère ainsi certaines régularités dans les interactions mère/bébé, avant que le bébé ne généralise son comportement et l’adapte à d’autres personnes.
Il y a un premier grand virage vers les 8 mois du bébé : on parle alors d’attention conjointe. Qu’est-ce que cela signifie ?
Àcet âge le bébé est capable d’interagir avec son parent et bientôt tous les deux vont pouvoir interagir au sujet d’un objet. On assiste alors à une triangulation : chacun regarde l’objet avant de se regarder : on peut maintenant partager l’information, après avoir seulement partagé l’émotion. Plus on grandit, plus on apprend à décoder l’autre. C’est ainsi que l’enfant apprend dans l’interaction. C’est pour ça qu’elle est très importante dès la naissance.
Après 8 mois l’enfant pointe du doigt, c’est la période de référenciation : le doigt remplace les yeux. Le pointage a une double fonction : faire partager à l’autre son intérêt et dire « je veux ». On saisit vite que selon la tête que fait son bébé, le pointage ne veut pas dire la même chose ! L’enfant découvre alors que s’il veut être compris il doit devenir plus précis.
Puis arrive le langage : qu’est-ce que cela change concrètement dans les interactions parent/bébé ?
Le langage appuie la pensée. On va pouvoir parler enfin de choses qui ne sont pas présentes, et c’est une ouverture fantastique !
Dans tous les cas, le bébé a besoin de l’adulte pour être rassuré ?
Oui, le bébé pour sa survie a besoin de savoir que l’adulte autour de lui est vraiment disponible. On a vu en observant les enfants dans les crèches qu’ils jetaient régulièrement un œil sur les adultes qui les encadrent : si l’adulte arbore une tête neutre ou une expression réjouie, alors pour l’enfant tout va bien. Si l’expression du visage est négative ou inquiète, l’enfant se sent en insécurité et arrête ses activités. Jusqu’à 3 ans, il est essentiel de leur montrer qu’on est disponible et de les accompagner pour les rassurer. Après 3 ans, il y a un grand virage : l’enfant peut se représenter l’adulte sans qu’il soit forcément présent. D’ailleurs, un enfant qui se cache est un enfant qui a compris que malgré le fait qu’il ne voit plus l’adulte, ce dernier est toujours là et qu’il n’y a pas de danger. Il s’autorise alors à faire disparaître l’adulte !
Rencontre avec Justine (Poupée Rousse), maman de Lou et Marceau
Bonjour Justine, peux-tu vous présenter, toi et tes enfants ?
Hello, moi c’est Justine, je vais avoir 32 ans et je suis créatrice de la marque de bijoux Poupée Rousse depuis presque 9 ans. Je suis l’heureuse maman de Lou, bientôt 3 ans et Marceau, 5 mois. Lou est un petit garçon plein de vie, jamais fatigué, curieux, rigolo et tellement gentil avec son petit frère Marceau, un vrai bonheur pour mon petit cœur de maman quand je les vois se faire des câlins et rigoler ensemble. Marceau commence à grandir et leur relation a déjà beaucoup évolué depuis sa naissance.
Comment décrirais-tu la relation que tu as avec tes fils ?
Je dirais qu’elle est fusionnelle, une vraie maman Louve ! Nous habitions en région Parisienne jusqu’à l’arrivée de Marceau, notre famille étant loin, nous avons eu l’habitude de tout faire avec Lou, weekend, soirées, voyages… Nous ne l’avons jamais laissé… Aujourd’hui nous vivons en Bourgogne tout près de nos familles, mais finalement nous n’avons pas beaucoup changé nos habitudes, nous faisons encore tout avec Lou et Marceau maintenant. Difficile de m’en séparer trop longtemps !
Comment s’est créé le lien avec Marceau qui est encore tout petit ?
C’est une question à laquelle je n’avais jamais pensé, honnêtement ça s’est fait très naturellement, un peu comme si finalement il avait toujours été là. Je crois que le fait que son grand frère l’ait adopté à la seconde de leur rencontre nous a beaucoup aidé.
As-tu des rituels avec lui ? Comment crées-tu le lien au quotidien ? Y-a-t-il des moments que vous préférez tous les deux ?
Marceau a aujourd’hui 5 mois, il devient très curieux, il ne tient pas beaucoup en place, les moments tous les deux sont assez rare car son grand frère n’a que 3 ans et demande encore beaucoup d’attention, ce qui est tout à fait normal.
Un petit moment que j’apprécie particulièrement à tous les 2 le moment du bain, et il adore ça, quand on se dirige vers la salle de bain, il devient tout fou 🙂
Dans les moments d’inquiétude ou de stress chez Marceau, comment t’y prends tu pour le rassurer ? As-tu une petite astuce magique ?
Je ne pense pas avoir de petites astuces magiques, mais comme toutes les mamans je connais bien mon bébé, et je sais quand ça ne va pas. Comme tous les bébés il a des pleurs différents, selon s’il est juste fatigué ou s’il y a un problème. En général dans ces moment-là il a juste besoin de nos bras, je le serre fort contre moi en position couché sur le côté et je lui parle tout doucement dans l’oreille, sans oublier de caler entre nous son doudou, il adore fourrer sa petite tête dedans !
Comment as-tu choisi ta chaise haute et qu’est-ce qui la rend pratique au quotidien ?
Pour la chaise haute nous n’avons pas hésité longtemps sur le modèle Steps de Stokke que nous avions aussi pour Lou quand il était petit : en plus d’être très joli nous la trouvons vraiment très pratique. Le petit plus que l’on adore c’est le transat que l’on peut fixer directement sur la chaise pour que Marceau soit à notre hauteur ; on peut facilement l’enlever et le mettre au sol, ainsi quand Lou joue dans sa chambre on peut le poser à côté sans problème. Du coup le transat et Marceau nous suivent de pièce en pièce ! Pour nous, c’est vraiment le côté polyvalent que l’on a trouvé super à tout âge. Aujourd’hui, Lou est plus grand et il a également le modèle Tripp Trapp de Stokke: il y grimpe et en descend seul, sans risque de tomber car elle est très stable.
Retrouvez l’univers de Justine sur son compte Instagram @poupeerousse
Réalisation : Stokke x Les Louves
Crédit photo : Poupée Rousse