Rédactrice en chef de Marie Claire Enfants, co-fondatrice de la marque de chaussures cultes et colorées Clotaire, l’hyperactive Violaine Belle-Croix est aussi maman de deux garçons (Achille 6 ans et Arsène 3 ans) et est enceinte de son troisième enfant. Passionnée par tout ce qu’elle entreprend, d’une gentillesse rare, cette Parisienne nous parle de sa famille bientôt nombreuse et de son rôle de maman, qu’elle apprend à assumer au fil des années…
La première fois que je rencontre Violaine, nous avons rendez-vous dans ses bureaux du deuxième arrondissement de Paris, pour un shooting avec la photographe Lois Moreno, qui prépare une incursion dans les coulisses de la marque Clotaire. Cascade de cheveux bouclés, débit de parole soutenu, sourire franc : difficile de ne pas passer des heures à refaire le monde avec cette maman multi-casquettes, qui cumule les jobs et les projets. La vie de Violaine, c’est en effet un joyeux mélange : de son goût pour le journalisme, de ses envies artistiques, mais aussi de son plaisir à collaborer avec des gens de talent… Touche-à-tout, cette passionnée a démarré avec des études de droit. « J’ai passé le barreau sans conviction, je savais depuis le début que je voulais faire quelque chose de plus créatif. Je l’ai évidemment raté ! » Elle démarre alors au magazine Milk, où après quelques temps au service publicité, elle passe à la rédaction. « Je m’y suis éclatée : dans les petites boîtes tu inventes un peu ton métier, c’est ce que j’aime dans ces structures légères, qui permettent d’être réactive. Moi qui suis une grande impatiente, ça me correspond parfaitement ! ». Aujourd’hui rédactrice en chef de Marie Claire Enfants, elle est aussi la co-fondatrice de la marque de chaussures pour enfants Clotaire et a créé il y a un an avec sa complice Roxane Lagache le blog Chez, où elles publient des photos argentiques d’intérieurs inspirants.
« Avoir des frères et soeurs a été ma force »
On pourrait croire que ses journées ressemblent à un marathon, mais Violaine semble toujours étonnamment posée, jamais dans la course du quotidien. En pleine séance photo, alors qu’elle semble d’ailleurs très naturelle devant l’objectif, elle nous arrête en éclatant de rire : « pas du tout, je suis enceinte de trois mois, j’ai déjà été plus à l’aise dans mon corps », s’amuse-t-elle en pointant du doigt son ventre naissant. Elle attend son troisième garçon, et est absolument ravie de cette famille qui s’agrandit. « Je suis heureuse d’avoir une grande famille, je trouve ça génial la fratrie : avoir des frères et soeurs a été ma force et je sais que ce sera aussi une chance pour mes fils de partir dans la vie avec deux frères », souligne-t-elle. Elle confie être plus sereine pour ce troisième enfant. « J’ai l’expérience, j’assume plus mon rôle de mère. Rien ne vaut le bouleversement du premier enfant, il change tout, ton rapport à toi-même, à ton mec, à ta mère… Ensuite, chaque nouvel enfant vous fait vivre des expériences différentes ». Après deux garçons, elle a appris à lâcher prise. « J’ai oublié la lubie de la perfection… Vouloir être parfaite, c’est ce qui fait que ça déconne : tu es rigide, tu veux tout contrôler, et ça ne peut pas marcher… ». Du coup les week-ends c’est souvent pyjama jusqu’à midi et Playmobil, « quand on part à la campagne, je les laisse un peu vivre leur vie, tu verrais l’état de mes enfants le dimanche ! Mais c’est un relâchement dont ils ont besoin, et à mon avis autant de temps qu’ils n’auront pas à passer chez un psy quand ils seront plus grands ! » Lâcher du leste tout en gardant le cap sur ce qui est le plus important (« la politesse et la sociabilité »), mais également prendre sur soi… « J’essaie d’être toujours à leur écoute. Quand on élève un enfant, on a tout le temps peur qu’il lui arrive quelque chose et ça pousse au repli sur soi. J’ai au contraire envie de les encourager à grandir, loin de moi, à apprendre que l’autre n’est pas une menace. C’est une ligne de conduite à tenir, c’est sûr, mais j’essaie de faire taire mes peurs : peur qu’ils sautent à l’eau, qu’ils fassent du vélo, qu’ils aient les/de mauvaises fréquentations… Je veux leur donner un cadre affectif assez solide pour qu’ils n’aient peur de rien ». Un discours qui sonne d’autant plus juste ces derniers jours.
Pour voir le shooting organisé par Lois Moreno avec Violaine, rendez-vous sur son site.
M.R.
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