C’est l’histoire d’une jeune mariée qui veut un enfant et rêve d’avoir un garçon en premier. Déterminée et obstinée, elle fouille le Web pour trouver la bonne méthode sans passer par la sélection d’embryons, et finit par s’entourer de spécialistes pour trouver le régime et le timing parfait pour concevoir son premier bébé… Avec succès. Après avoir réussi à orienter la balance pour le sexe de ses deux enfants (Raphael, 9 ans et Deborah, 7 ans), conseillé et épaulé ses amies et les amies de ses amies avec un taux de réussite proche de 100%, elle a décidé d’en faire son métier. On a rencontré Sandra Ifrah, fondatrice de MyBubelly, à l’occasion de la sortie de son livre, dont le titre n’a pas manqué d’exciter notre curiosité : Avoir un garçon / Avoir une fille, la liberté de choisir (éd. Leduc Pratique).
Dans ton livre, tu racontes la genèse du projet MyBubelly : l’envie (voire la nécessité) pour toi et ton mari d’avoir un garçon pour votre premier enfant. C’est une règle un peu difficile à comprendre d’un point de vue extérieur. Tu peux nous en dire plus ?
Oui, on voulait un garçon pour plusieurs raisons. Avoir un garçon en aîné est une tradition qui est chère à mon mari et sa famille, ils y sont très attachés et je respecte cela ; j’étais plutôt en accord avec cette idée puisque je n’ai pas eu de frère, et que, même s’ils ne me l’ont jamais dit, mes parents ont toujours eu au fond d’eux un petit regret de ne pas avoir de fils. Il y a aussi le fait que j’aie grandi très proche d’un cousin de même âge que moi. De l’enfance à aujourd’hui, j’ai trouvé exceptionnel d’avoir un « grand frère » pour veiller sur moi et m’emmener partout. Ce sont toutes ces raisons cumulées qui ont créé chez nous une véritable envie d’avoir un garçon en premier, et comme je suis du genre à aller au bout des choses, je me suis lancée dans une sorte de challenge.
Comment tu t’y es pris ?
J’ai commencé à me renseigner sur Internet, c’était il y a 9 ans et bien sûr j’ai trouvé tout et n’importe quoi parmi les méthodes pour avoir une fille ou un garçon, y compris des méthodes douteuses voire très dangereuses. Mais absolument rien de professionnel sur le sujet. J’ai décidé d’aller voir des professionnels de santé. J’ai alors découvert que le sujet n’était pas si nouveau pour certains cabinets de gynécologie ou de diététiciens et que beaucoup de femmes consultaient pour ce motif. On a élaboré pour moi un programme diététique et mon gynécologue m’a expliqué comment fonctionnait mon cycle et quels jours étaient à privilégier pour concevoir un garçon. Ça a marché. Deux ans après, je suis retournée les consulter pour avoir une fille. De nouveau j’ai réussi.
La méthode a marché sur toi, et tu as donc décidé d’en faire profiter les autres ?
Cela a pris un peu plus de temps. J’ai partagé ma « méthode » avec mes copines et les copines de mes copines. C’était un topo simplifié que je leur envoyais par mail quand elles me le demandaient, et elles m’appelaient souvent pour en savoir plus, avoir des conseils, je les coachais un peu par téléphone ! Au bout d’un moment j’ai compté, la méthode avait marché 39 fois sur 40, que l’on suive la méthode pour avoir une fille ou un garçon. Un jour j’ai rencontré l’une d’elles : je ne la connaissais pas mais elle avait suivi ma méthode qu’elle avait eue par une amie. Elle m’a dit que j’avais changé sa vie. C’est là que j’ai eu l’idée de professionnaliser la méthode et de la proposer au plus grand nombre, avec une solution de coaching personnalisé : un peu comme les méthodes pour maigrir ou se remettre au sport.
Le résultat est une application et une box qui proposent un suivi personnalisé du cycle et un programme diététique pour optimiser ses chances de concevoir une fille ou un garçon. Concrètement, si je veux un garçon, comment dois-je m’y prendre ?
C’est un programme qui s’étale sur 2 à 3 mois, assez précis, d’où le coaching. Mais les bases pour avoir un garçon sont :
1/ Privilégier les aliments et les boissons à base de sodium (eaux gazeuses riches en sodium comme l’eau de Vichy ou Saint Yorre) et de potassium (comme la banane).
2/ Avoir un rapport le plus proche possible du jour de l’ovulation, car on sait que les Y sont plus rapides mais ont aussi une durée de vie plus courte dans l’utérus.
Tout cela n’est pas nouveau, ce sont des faits établis scientifiquement et sur lesquels on s’appuie dans tous les services gynécologiques depuis très longtemps.
Je reviens à toi et à cette première grossesse, quel souvenir tu en gardes ? Tu te souviens du jour où tu as appris que tu étais enceinte ?
J’étais rentrée en janvier de mon voyage de noces et j’ai alors suivi mon régime « garçon » (régime alcalinisant) pendant 3 mois. Le jour de mon ovulation était précisément le 22 mars, et c’est ce jour-là que Raphael a été conçu. J’ai fait le test de grossesse dès que possible mais je sentais que j’étais enceinte, j’avais tous les symptômes. La nouvelle nous a remplis d’émotions, et dans nos familles c’était l’explosion de joie puisque c’était le premier petit enfant des deux côtés. Ensuite la grossesse a été très facile, j’étais en pleine forme et j’ai travaillé jusqu’à la veille de mon accouchement.
Et le premier accouchement ?
Il a fallu que j’accouche par césarienne car le bébé ne s’est pas retourné – c’était un gros bébé- et moi j’avais un petit bassin. J’étais un peu déçue de ne pas vivre un accouchement « normal », par voie basse, mais en même temps, pour moi qui aime maîtriser les choses je trouvais rassurant d’avoir un accouchement planifié. Sa naissance est un très beau souvenir, un moment parfait.
À quel moment est-ce que tu t’es sentie maman ?
Je pense que ça s’est fait en trois étapes : le jour où j’ai entendu son cœur pour la première fois, à l’échographie ; rien que de vous en parler c’est une énorme émotion, j’ai des frissons. C’est beau. (rires) Ensuite quand il a commencé à bouger dans mon ventre, c’est devenu plus concret, plus réel. Et puis bien sûr ce quart de seconde où on l’a posé sur moi, que je l’ai vu et senti… Comme je le dis tous les jours à mes enfants : ces moments étaient parfaits, exactement comme je les avais imaginés. Quand je les ai vus, ils ressemblaient à tout ce que j’avais projeté… Ça ressemble à un stéréotype mais c’est vrai.
Comment as-tu choisi les prénoms de tes enfants ?
Je les avais depuis toute petite. Quand je jouais à la poupée, j’utilisais ces deux prénoms. Heureusement qu’ils ont plu à mon mari ! Il adorait Raphael il n’y a donc pas eu de débat. Pour Déborah il était un peu plus hésitant, on a hésité avec Léa ; mais j’ai finalement réussi à le convaincre ! Pour les deuxième et troisième prénoms, on a choisi des prénoms qu’il aimait beaucoup, liés à l’histoire de sa famille.
Aujourd’hui quel genre de maman es-tu ?
Très protectrice ! On me dit souvent que je suis une lionne. Je n’aime pas qu’on s’immisce, qu’on se mêle des décisions concernant ma famille et mes enfants. Je suis très volontaire et très présente en ce qui concerne leur scolarité et leur culture générale, donc je les sollicite beaucoup pour aller au musée, voir des expos, des spectacles, etc. Quoiqu’il arrive je suis là le matin, et je suis avec eux de 19 à 21h pour discuter et faire les devoirs. Ce que je souhaite leur transmettre avant tout : le sens de la famille.
Si tu devais donner 3 conseils incontournables à une future maman… ?
Si c’est le premier, je lui dirais de bien se reposer avant ce grand changement de vie et de profiter de son mari le plus possible. Je trouve que pendant la grossesse on a tendance à délaisser son couple alors que c’est le moment ou jamais de se ressouder.
Tes conseils à une jeune femme qui cherche à concevoir ?
Se dire « je vais y arriver, ça va marcher ». Pour la majorité des femmes qui n’arrivent pas à tomber enceinte rapidement sans motif médical, tout se passe généralement dans la tête. Je le crie haut et fort, la positive attitude c’est la clef.
Retrouvez la méthode MyBubelly dans le livre de Sandra Ifrah et Raphaël Gruman, Avoir un garçon/Avoir une fille, la liberté de choisir ! (éd. Leduc Pratique) et sur le site MyBubelly.com.
Réalisation : Les Louves x MyBubelly
Lire aussi sur Les Louves
Fille/garçon : et si l’on pouvait choisir le sexe de son enfant ?
Tendances prénoms fille : nos favoris du mois de juin