Les robes et l’audace de cette jeune maison nous ont tapé dans l’œil, autant que la personnalité de ses deux fondatrices. Sidonie et Sarah ont créé Maison Floret il y a deux ans, et depuis leurs robes de mariée ne cessent de faire parler les invités qui s’échangent l’adresse au creux de l’oreille… Elles nous reçoivent à Paris dans leur studio cosy et rose poudré du Xe arrondissement, de quoi donner à n’importe qui l’envie d’enfiler l’une de ces sublimes robes blanches.
Leur parcours
Formée à l’atelier Lolita Lempicka et diplômée du studio Berçot, Sidonie Floret a dessiné et fabriqué sa première robe blanche il y a 11 ans pour son propre mariage, et s’est ensuite prise de passion pour ce travail d’une pièce unique et très personnelle. Elle en fait alors un passe-temps en parallèle de sa vie de styliste, alimente petit à petit le bouche-à-oreille sur la Toile et cogite sur la création de sa propre maison. « J’ai commencé à y penser quand j’étais enceinte de Lili (6 ans aujourd’hui, ndlr), mais je trouvais dangereux de me lancer seule, je suis plutôt une créative, pas très portée sur les chiffres, j’ai préféré prendre le temps nécessaire et j’ai cherché la perle rare pour m’associer », confie-t-elle.
Au même moment, Sarah rentre de Londres avec son mari et Joseph, son fils de 6 mois, avec une grande envie de quitter les salles de marché et d’entreprendre aux côtés de quelqu’un de créatif. Une cousine joue les bonnes fées lors d’un dîner et présente Sarah à Sidonie. Coup de chance ou coup de foudre professionnel, les deux nouvelles associées se mettent au travail le jour même : « on a deux instincts et des compétences très différentes, on a tout de suite beaucoup appris l’une de l’autre ». Maison Floret peut démarrer.
Leur organisation de mamans et chefs d’entreprise
« La clef quand on a un travail prenant qu’on aime, c’est d’avoir une organisation infaillible avec des personnes clefs : une bonne nounou ou une super jeune fille pour les sorties d’école », avance Sarah. « Impossible d’être à fond dans son travail si on n’a pas l’esprit libre et tranquille », rebondit Sidonie. Le fait d’être toutes les deux mamans aide à prioriser les choses et à se mettre d’accord : le congé maternité, les vacances scolaires, les sorties d’école : « nous sommes mamans avant tout et on sait toutes les deux que l’on ne peut pas tout sacrifier à notre boulot », explique Sarah. « On travaille beaucoup, mais différemment. On s’accorde chacune quelques fins de journées dans la semaine pour aller chercher nos enfants à l’école, en août, nous partons 3 semaines et nous prenons chacune une semaine à chaque vacances scolaires.» Elle se souvient de son deuxième congé maternité (Rose a aujourd’hui 9 mois), l’an dernier, une période compliquée à gérer quand on est que deux associées à mener la barque : « mon ordinateur n’est pas resté éteint très longtemps, mais malgré tout j’ai eu un vrai congé, on a embauché quelqu’un en CDD pour nous aider. À mon retour on a vite retrouvé notre rythme et tout est reparti ».
Le style Maison Floret
De la broderie, du velours, du jacquard et des robes très différentes les unes des autres : Sidonie ne se cantonne pas à un style et excelle aussi bien dans la robe bohème et décontractée que dans un style plus minimaliste, couture et épuré. Elle ose surtout mixer le vestiaire urbain à celui de la mariée : un sweat blanc ajusté en coton brodé, un teddy satiné ou un petit pull ajouré en mohair à enfiler pour les mariées d’hiver… Sidonie aime s’impliquer dans chaque robe et accompagner personnellement chaque mariée. « C’est notre petit côté mères de famille, on a besoin de stabilité donc on fait les choses dans le temps sans jamais perdre de vue la qualité ».
Leurs projets
Une collection de prêt-à-porter pour le mariage civil, une collection de tenues pour les enfants d’honneur (après avoir passé 4 années chez Bonpoint, Sidonie en rêve…), une gamme d’accessoires, quelques collaborations sur le feu aussi…
Leur mantra : « 16/20 »
« Parce que quand on est entrepreneur et maman, on est frustrées en permanence de ne pas pouvoir tout faire, on s’est fixées cet objectif. Cela implique d’admettre que la perfection n’existe pas et qu’on ne peut pas être partout. 16/20, c’est une très bonne note, on approche de la perfection, on y aspire mais on ne se bloque pas… »
Leur carnet d’adresses
Pour un déjeuner entre associées : « près de notre showroom, quand on a envie de junk food, on s’offre sans doute l’un des meilleurs burgers de Paris, au Réfectoire. Pour la version salade bio et gourmande, nous allons déjeuner au Poutch, à deux pas de République ».
Le Réfectoire, 31 Rue du Château d’Eau, 75010 Paris.
Le Poutch, 13 rue Lucien Sampaix, 75010 Paris.
Pour prendre l’air en famille :
« Je suis une inconditionnelle du Parc Monceau, le samedi et le dimanche matin, c’est notre bouffée d’air avec les enfants, qui adorent donner du pain aux canards (je sais c’est interdit…) J’emmène mon thermos de café, le vélo de Joseph, et c’est parti pour un tour de manège, de balançoire et de poney… » Sarah
« Le week-end nous allons beaucoup à Vincennes pour faire de la barque ou du poney avec Lili. Elle adore aussi Montmartre, le funiculaire, le village, et entrer dans le Sacré-Cœur, je ne sais pas pourquoi les enfants aiment tant les églises… » Sidonie
Pour le goûter :
« Le Loir dans la Théière, un salon de thé intimiste où les gâteaux sont délicieux (mention spéciale pour la tarte au citron) » Sidonie
3, rue des Rosiers, 75004 Paris.
Pour un déjeuner en famille :
« La Brasserie Barbès, une bonne surprise avec les enfants : il y a de l’espace pour la poussette, une chaise haute, un menu enfant. Les serveurs sont très gentils avec eux et ils adorent regarder passer le métro aérien ! » Sarah
2, Boulevard Barbès, 75018 Paris
Pour un week-end au vert :
« Un matin dans les bois en Baie de Somme, une adresse découverte sur Les Louves ! J’y suis allée avec Joseph et Rose qui avait seulement 3 semaines. J’ai vraiment apprécié l’accueil et la gentillesse de la maîtresse des lieux et le bol d’air pur pour toute la famille. » Sarah
M. D.
Crédit photo : Maison Floret
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