La phrase qu’on a souvent entendue depuis 9 ans, et qui, il faut l’avouer, nous a parfois été bien utile : “fake it until you make it.” Oui entreprendre exige souvent de mentir ; à sa communauté, à ses clients, à ses proches, à soi-même …
Faire bonne figure, maintenir la poker face sur la photo censée révéler les vraies coulisses sur Instagram. Positive attitude, forza, empowerment au féminin, “on va y arriver” : la dictature du bonheur et de la réussite sévit plus que jamais dans les petites boîtes qui cravachent, au point de s’y perdre parfois, entre la vérité et la mystification… La réalité est toujours au milieu : grise, changeante comme un tableau impressionniste en fonction de notre état d’esprit, de notre énergie, de la nuit passée, du marché, du dernier contrat signé ou avorté…
Les montagnes russes de l’entrepreneuriat
On parle beaucoup des montagnes russes de cette vocation d’entrepreneur : c’est un bien joli mot pour un quotidien qui peut s’avérer ingrat. Les montagnes russes, ça a l’air plutôt marrant vu de loin, c’est plein de surprises, joyeux, imprévisible, tout sauf morose, ou ennuyeux… Il y a de ça dans nos quotidiens de cheffes d’entreprise, mais il y a aussi le temps qu’on ne compte plus passé à maintenir notre projet à flot, les nuits blanches quand nos clients subissent la crise et nous proposent de nous offrir des cadeaux à la place des budgets pub qui sont coupés, les business plan que l’on refait chaque semaine pour savoir combien de temps on peut encore tenir. Il y a les questionnements permanents, quand vous vous demandez si vous en faites assez, assez quali, assez de contenus, assez tendance, pas trop dépassées, au diapason d’un univers qui se métamorphose d’un semestre à l’autre : formats, contenus, audience d’un côté, KPI, ROI, acquisition, conversion de l’autre…
Le temps et l’énergie : des ressources clefs
Au départ nous étions deux journalistes engagées et convaincues, qui voulaient accompagner la maternité. Mais la mission est de plus en plus difficile à honorer, quand notre temps de cerveau utile et disponible est consacré à la recherche d’annonceurs. Pour faire simple, plus le marché se tend, plus on doit dépenser d’énergie pour que ce boulot paie nos charges et notre salaire. Et moins on a de temps pour réfléchir aux sujets qui sont importants pour nos lectrices, pour rencontrer les bonnes personnes, préparer nos entretiens, écrire nos papiers, enregistrer nos Podcasts, les monter, assurer la post-production, la rédaction, vous répondre, vous écouter…
Continuer ou arrêter ?
Voilà ce qu’il se passe en ce moment : des nuits d’insomnie, des journées trop courtes, et un modèle de média indépendant créé il y a 9 ans menacé par la crise actuelle.
C’est le moment pour nous de prendre les bonnes décisions. On arrête ou on continue ?
Vous le savez, nous nous sommes toujours accrochées, nous avons toujours suivi notre instinct et nos intuitions pour évoluer avec vous et pour vous : des éditos, des rencontres, des sujets de femmes parce qu’on n’est pas que des mères, un podcast que vous êtes plus d’un million et demi à avoir écouté, des ateliers d’écriture, un livre, des ebooks prêts à l’emploi, un programme de coaching et d’accompagnement pour la santé mentale périnatale …
Voilà tout ce qu’on fait en essayant toujours de rester à l’équilibre, d’allier savamment la participation de nos marques partenaires avec une information de qualité, une exigence journalistique et une bienveillance extrême à votre égard, vous les mamans, les futures mamans, les mamans en devenir, les soignants et les professionnels du secteur, les papas et co-parents qui nous lisez, nous écoutez : pour cela merci.
Et si vous vouliez nous soutenir ?
Pour la première fois nous sommes en difficulté : et nous vous demandons un coup de pouce. Nous lançons une campagne de soutien pour Les Louves.
Si vous souhaitez soutenir la création et la diffusion de nos contenus le Club des Louves vous est ouvert. Chaque participation est précieuse. Vous êtes 250 000 en tout à nous suivre chaque mois : sur Instagram, Facebook, sur leslouves.com, sur le podcast Mères et sur le programme My Louves. Si chacune d’entre vous adhérait au Club des Louves, nous pourrions nous passer de publicité pendant 5 ans !
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Au nom de toute l’équipe des Louves : MERCI !
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