Incontinence en post-partum : comment prévenir et gérer les fuites urinaires après une grossesse ?

L’incontinence après la grossesse, c’est le genre de sujet qu’on n’ose aborder qu’avec nos amies les plus proches, l’un des derniers tabous de la maternité, alors qu’il touche 1 femme sur 5, et 3 femmes sur 10 en post-partum*. On a décidé de libérer la parole sur ce sujet avec Smoon lingerie, la marque engagée pour le bien-être des femmes qui a développé la seule culotte capable de réduire les fuites urinaires. Si vous faites partie de ces mamans qui ont peur de tousser, d’éternuer ou de rire, de celles qui évitent de danser, de sauter ou de courir… Celles qui n’ont pas pu reprendre le sport parce qu’elles ont peur de ne pas savoir se retenir, découvrez nos conseils pour prévenir et soulager cet inconfort dans votre quotidien.

« Je me sens honteuse et impuissante »

La honte, un mot qui revient dans les nombreux témoignages de nos lectrices qui ont souffert ou souffrent de fuites urinaires suite à une grossesse, comme Rachelle : « J’ai connu ça en post-partum. De façon très contraignante pendant plus de 6 mois après avoir accouché de mon fils. J’ai beau avoir fait la rééducation du périnée comme il se doit, encore aujourd’hui, 19 mois après mon accouchement, je ne peux pas courir avec une vessie même légèrement pleine. Quand j’ai la vessie pleine, c’est compliqué de me retenir sans qu’une ou plusieurs petites gouttes finissent dans ma protection. Je continue de faire des exercices de rééducation du périnée, il y a des jours plus faciles que d’autres, mais à chaque fois que je n’arrive pas à me retenir, j’ai les larmes au bord des yeux, je me sens honteuse et impuissante. J’ai du mal à envisager une seconde grossesse… »

« J’attends que le temps passe »

« Je n’y ai pas échappé », nous confie aussi Lucie, 24 ans et maman de son premier enfant. « C’est un peu délicat, parce qu’avec un bébé malade et quasiment seule tout le temps c’est juste IMPOSSIBLE de faire la rééducation du périnée. J’attends que le temps passe, pour que ma fille aille vraiment mieux et je recommencerai à prendre soin de mon périnée, et éviter ces moments très désagréables. »

« Le pire, c’est tousser »

Malgré ses dix séances de rééducation après la naissance de chaque enfant, et des exercices de contractions du périnée « à tous les feux rouges », Amélie nous raconte n’avoir jamais retrouvé sa capacité à sauter sur le trampoline avec ses enfants. « Le pire, c’est tousser, l’effort est tel que tout mon corps se contracte. Je sens la (mauvaise) pression venir. Et je suis carrément obligée de me mettre assise pour être sûre de ne rien lâcher. C’est ça, avoir un périnée en carton. Et je ne peux même pas expliquer à mes enfants pourquoi je ne saute pas avec eux.

Je suis sûre que je ne suis pas la seule à calculer les situations gênantes possibles. Bien sûr que j’ai déjà mis ma culotte de règles quand je ne les avais pas, juste pour être sûre de ne pas faire une goutte malvenue en soirée. Portée lors du dernier rendez-vous parents-profs et même au parc d’attraction cet été ! »

« Il faut toujours que je prenne mes précautions »

« Si seulement on m’en avait parlé avant ! J’aurais moins paniqué », nous écrit Anne-Laure. « Accouchement un peu long, forceps à l’arrivée, épisiotomie… Et me voilà le lendemain de mon accouchement. Je me lève, et là, je suis trempée ! Je ne comprends pas, je n’ai même pas ressenti l’envie de faire pipi… S’en sont suivies des semaines à mettre des serviettes post-partum et finalement à assumer et acheter des TENA pour les fuites urinaires. Les premières semaines, il m’est arrivé de devoir changer de serviette toutes les deux heures. J’ai fait une très très longue rééducation du périnée.
Aujourd’hui tout va mieux même si je sais qu’il faut toujours que je « prenne mes précautions » car je sais que je ne pourrai pas me retenir très longtemps en cas d’envie pressante, une petite goutte finira par tomber… »

Un symptôme fréquent qui apparaît dès la grossesse

Fréquent, oui, mais pas question pour autant de considérer ce désagrément comme « normal » selon le Professeur Anne-Cécile Pizzoferrato, gynécologue-obstétricienne spécialisée en pelvi-perineologie au CHU de Poitiers, qui milite pour que les femmes osent parler de leurs problèmes d’incontinence, et ce, dès le temps de la grossesse : « En début de grossesse, environ 10% des femmes sont sujettes aux fuites urinaires, puis au fur et à mesure ça augmente pour atteindre 40% des futures mères au 3e trimestre de leur grossesse, puis on constate une diminution progressive de la fréquence des fuites avec le temps qui passe après l’accouchement. »  Il est possible de prendre en charge l’incontinence pendant la grossesse, explique la spécialiste, en proposant une rééducation périnéale (en évitant les techniques avec électrostimulation, ndlr) qui permet de corriger le problème ou d’améliorer considérablement le confort des futures mamans.

Grossesse et post-partum : qu’est-ce qui est à l’origine des fuites urinaires ?

Pendant la grossesse, leschangements hormonaux font que les ligaments se distendent. Avec le poids de l’utérus et du bébé, la vessie est plus basse et de plus petite capacité.
En post-partum s’ajoutent les effets de l’accouchement, qui fragilise le périnée, que l’on ait accouché par voie basse ou par césarienne d’ailleurs. Les douleurs au niveau du plancher pelvien si elles ne sont pas bien prises en charge, la constipation peuvent aussi avoir des répercussions sur le système urinaire et favoriser l’incontinence. 

fuites urinaires

Un tabou qui freine la prise en charge

« Au quotidien, les fuites surviennent à l’effort mais aussi quand on a un besoin urgent de faire pipi, ou au contact de l’eau, du froid… », note la Professeure. La toux, l’éternuement, le port de charges lourdes créent en effet une hyperpression abdominale que le périnée ne parvient plus à soutenir. Le contact de l’eau ou du froid peut provoquer une contraction de la vessie entrainant une miction involontaire. Autant de situations et de circonstances qu’il faut identifier pour dépister et traiter le problème : « malheureusement autour de la grossesse et du post-partum, beaucoup de femmes sont fatalistes, elles pensent qu’on ne peut rien y faire et n’osent pas en parler », regrette-t-elle.Seulement 30% des femmes concernées en parleraient avec leur professionnel de santé, passant ainsi à côté d’une prise en charge efficace. Alors en cas d’incontinence, quand et qui consulter ?

Avant ou après la visite post-natale ?

Dans la période du post-partum immédiat, dans les 5 à 6 semaines qui suivent l’accouchement, les fuites urinaires touchent 3 femmes sur 10. Si l’on est concernée, faut-il s’en inquiéter ou attendre la visite post-natale obligatoire des 6 semaines ? « Tout dépend du retentissement sur la vie de la maman, si ça n’impacte pas sa qualité de vie, elle peut attendre la visite post-natale pour en parler à son obstétricien ou sa sage-femme. Mais si c’est envahissant, on peut consulter avant, car au-delà de la rééducation musculaire, on peut améliorer ces symptômes en modifiant certaines habitudes : ça commence par comprendre le fonctionnement de son périnée pour adapter sa façon de boire ou d’aller aux toilettes. »

La rééducation du périnée : une étape essentielle, mais pas toujours suffisante

C’est donc lors de la visite post-natale des 6 semaines que la sage-femme ou l’obstétricien évalue l’état du périnée et prescrit, ou non, des séances de rééducation. « Certaines n’en ont pas besoin, mais il arrive que l’incontinence survienne au bout de plusieurs mois, au moment de la reprise d’une activité sportive par exemple, dans ce cas il ne faut pas hésiter à refaire un bilan périnéal, même si on est loin de l’accouchement », conseille la gynécologue, qui estime que l’éducation compte encore plus que la rééducation, pour adopter les bons réflexes au quotidien pour préserver la santé de son périnée : « le périnée c’est toute la vie, pas seulement après l’accouchement ».

Les clefs d’une rééducation du périnée efficace

Même son de cloche pour Julie Keghlian, kinésithérapeute périnatale (@la_yogi_kine), qui ajoute que la rééducation ne peut pas être complète sans un travail sur les abdominaux : « le périnée et les abdominaux fonctionnent en synergie, une mauvaise gestion abdominale créé une pression sur le périnée qui peut avoir des conséquences sur le futur de la femme et sa continence. » Et cela ne concerne pas seulement les femmes césarisées, « les abdominaux sont aussi impactés par la grossesse et l’accouchement par voie basse », note Julie.

Sage-femme ou kiné ?

On commence souvent par rééduquer son périnée avec une sage-femme et ensuite les abdominaux avec un kinésithérapeute, « pourtant il n’y a pas de raison valable de ne pas faire les deux en même temps. En effet, ces deux sphères fonctionnent ensemble, il n’est donc pas réellement intéressant de les dissocier et d’attendre avant de commencer la rééducation abdominale.  On peut donc réaliser sa rééducation périnéale avec une sage-femme en même temps que sa rééducation abdominale avec une kinésithérapeute ou réaliser ses deux rééducations avec une kinésithérapeute », conseille Julie Keghlian, qui propose ce type de séances à ses patientes en post-partum. Un autre point important pour s’assurer une rééducation efficace : « il faut faire travailler abdos et périnée en position debout, pas seulement allongée, pour remettre le périnée dans sa fonction de continence et de soutien des organes. Enfin, il est important de parler d’hygiène de vie mictionnelle car cela a aussi un impact sur l’incontinence. »

Que faire en cas de fuites urinaires après la rééducation du périnée ?

1/ Consulter un spécialiste du périnée

Si malgré les séances prescrites l’incontinence persiste, le Pr Pizzoferrato encourage les patientes à consulter un professionnel spécialiste en pelvi-perinéologie pour un bilan périnéal complet, qui explorera d’autres aspects et d’autres méthodes. « Certaines pathologies, comme le prolapsus par exemple, peuvent expliquer l’incontinence, parfois c’est l’allaitement qui freine la rééducation périnéale, les habitudes de vie comme la posture au travail peuvent aussi jouer un rôle. »

Lorsque toutes les pistes ont été explorées et que la rééducation reste inefficace pour corriger les fuites urinaires, on peut se faire prescrire un « pessaire » à porter dans les situations qui exigent un effort : il s’agit d’un dispositif que l’on place à l’intérieur du vagin pour comprimer le canal urinaire.

Ce n’est qu’en dernier recours qu’on abordera la chirurgie avec un spécialiste, pour remédier à l’incontinence : l’opération consiste à placer par voie vaginale une bandelette en tissu synthétique, comme un filet très fin, elle permettra de soutenir le canal urinaire et éviter les fuites urinaires lors de l’effort.

2/ Adopter les réflexes qui améliorent le quotidien

Pour rendre votre quotidien plus serein avec des fuites urinaires, voici quelques conseils de nos deux spécialistes du périnée :

  • Repérez les circonstances des fuites dans votre journée pour prendre vos précautions et videz votre vessie régulièrement (toutes les 3 heures). Cela peut aider votre thérapeute à comprendre les raisons de l’incontinence et à améliorer le quotidien.
  • Retirez les mictions de précautions qui peuvent augmenter les problèmes d’incontinence et réapprenez à réaliser vos mictions sur envie (votre thérapeute peut vous y aider grâce à l’élaboration d’un calendrier mictionnel).
  • Prenez l’habitude de contracter le périnée avant toute circonstance de fuite (il faut éviter de contracter son périnée toute la journée s’il n’y a pas de symptômes, sinon il risque de se fatiguer).
  • Buvez régulièrement tout au long de la journée (par petites gorgées dans l’idéal), et évitez les excitants vésicaux tels que le café, le thé ou encore le champagne.
  • Limitez les hyperpressions dans votre quotidien : ne bloquez pas votre respiration à l’effort mais pensez à souffler (lors de l’activité physique mais aussi dans les efforts de tous les jours comme soulever une charge) et contractez le périnée si vous le pouvez.
  • La constipation favorise l’incontinence, soignez absolument votre constipation, en particulier pendant la grossesse et le post-partum.
  • Utilisez systématiquement un marche-pieds (un rehausseur) pour aller à la selle : surélever les pieds permet de détendre le périnée, de moins forcer sur son sphincter anal et préserve le périnée.

3/ Adopter la culotte pour fuites urinaires Smoon lingerie

Smoon, la marque de sous-vêtements techniques innovants, déjà connue pour ses culottes menstruelles sans coutures, a développé une culotte de soutien pour réduire les fuites urinaires, grâce à un dispositif breveté.

Comment ça marche ? Fruit de trois années de recherches et développement, cette solution permet d’intervenir mécaniquement sur la réduction des fuites. La culotte est ainsi équipée d’un coussinet venant exercer, lors d’un effort, une légère pression sur le périnée et ainsi provoquer la clôture de l’urètre.

Confort et discrétion sans coutures : Conçue pour les femmes souffrant de fuites urinaires à l’effort, le dispositif de soutien réduisant les fuites urinaires Smoon se porte comme une culotte classique. Sa matière certifiée OEKO-TEX® STANDARD 100 à la technologie sans couture, invisible sous les vêtements, est lavable et réutilisable, et assure 100% de confort et de discrétion. 

 

SMOON_PRODUIT

Culotte de soutien pour réduire les fuites urinaires, Smoon lingerie, 50€
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*Source has-sante.fr