Pourquoi les bébés pleurent-ils ? Qu’expriment-ils à travers leurs pleurs ? Et quand on se sent démuni, comment réagir ? Comment ne pas se laisser déborder par l’émotion et le stress ? Pour vous accompagner dans vos premières fois avec votre bébé et répondre à toutes vos questions, même les plus basiques, nous avons imaginé avec LILLYDOO une série d’articles pratiques, qui vous apprennent le B.a.-ba des débuts avec un bébé. Suivez les conseils de Stéphanie de Boüard, infirmière puéricultrice, qui nous donne les clefs pour comprendre les pleurs de notre bébé.
Les bébés pleurent souvent beaucoup les premiers mois : que signifient ces pleurs entre 0 et 3 mois ?
Le pleur est l’un des modes de communication principaux du bébé. Il communique également par le regard, le toucher, puis les sourires et les expressions du visage, mais les pleurs restent son premier moyen d’expression tant qu’il n’a pas le langage.
En naissant le bébé arrive dans un monde inconnu, sans aucun repère : il retrouve certes la sensation de contact des parents et reconnaît leur voix, mais tout le reste est nouveau. Le bébé est donc forcément un peu angoissé, stressé, et il n’a pas d’outils pour faire face à ses angoisses. Il va donc appeler son parent à l’aide : il a besoin de se sentir rassuré, contenu, entendu.
On sait aussi que le bébé est encore immature sur de très nombreux sujets, et ne peut pas se débrouiller seul : tous ses besoins vont passer par une sollicitation, et donc par les pleurs qui interpellent ses parents, et lui permettent de se rappeler à eux quand il en a besoin.
Quels sont ces besoins du bébé ?
Il y a deux catégories de besoins chez le bébé. La première regroupe les besoins physiologiques : j’ai faim, j’ai sommeil, j’ai chaud, j’ai froid, j’ai une sensation étrange ou désagréable, j’ai la couche pleine… La seconde comprend les besoins affectifs et émotionnels, tout aussi vitaux que les besoins physiologiques : besoin d’être rassuré, porté, contenu, bercé, qu’on lui parle, qu’on le rassure, qu’on le caresse. Quand notre bébé pleure, on peut donc vérifier dans un premier temps que tous ces besoins sont comblés. Si les pleurs persistent, il est possible que le tout-petit subisse un stress à son échelle : il a peut-être changé d’environnement brusquement, vu beaucoup de monde dans l’heure précédente ou la journée, reçu trop de sollicitations… Dans les premières semaines, un bébé a le plus possible besoin d’être dans un environnement familier : cela le rassure.
Et les pleurs de décharge, qu’est-ce que c’est ?
Pleurer, chez le bébé comme chez l’adulte, n’est pas forcément l’expression d’un mal-être ou d’une souffrance : ça peut être l’expression d’un trop plein qui doit sortir, et qui permet ensuite de se sentir mieux. Ces pleurs de décharge surgissent souvent le soir : le bébé a besoin de décharger toute l’excitation et les sollicitations cumulées pendant la journée, auxquelles s’ajoute parfois une petite angoisse de la nuit qui tombe.
Comment décrypter les pleurs de son bébé ?
Il n’y a pas de recette miracle, il faut observer son bébé. J’aime rappeler que la naissance est une rencontre : on ne sait pas ce que va aimer ou ne pas aimer son tout-petit, et comme dans toute rencontre, il faut du temps pour apprendre à se comprendre et se connaître. N’oublions pas que les pleurs ne sont pas juste un son : c’est au fil des expériences qui se répètent au jour le jour que l’on va apprendre à donner un sens aux pleurs de son bébé, en regardant son visage, sa gestuelle, les temps dans la journée… En reliant les différents indices que vous donne votre bébé, vous comprendrez petit à petit ce qu’il exprime. C’est en testant qu’on apprend.
On peut également être attentif aux pics de croissance. À 3, 6, 9 semaines, puis 3 mois, 6 mois et 9 mois, le bébé a des besoins plus importants en sommeil, en alimentation, et ressent aussi des sensations nouvelles dans son corps qui grandit : lors de ces étapes clefs, il a encore plus besoin d’être porté, rassuré. Cela peut être un indice pour décoder ses pleurs : est-il en train de traverser l’un de ces caps ?
Quand dois-je m’inquiéter ?
Si vous sentez que quelque chose ne va pas (baisse d’appétit, fièvre, pleurs persistants) et que vous avez besoin d’être rassurée, allez chez le médecin. Et si en sortant de la consultation, l’inquiétude persiste, vous avez le droit de consulter un autre médecin (ou la PMI, le pharmacien…) : il regardera votre enfant différemment, vous dira peut-être des choses qui vous rassureront davantage. Quand on est inquiète pour son bébé, la priorité c’est d’être rassurée : ne restez jamais avec votre inquiétude.
Comment ne pas stresser face aux pleurs de son bébé ? Il est difficile de ne pas se sentir démunie, d’autant plus quand la fatigue des premiers mois se fait ressentir…
J’insiste sur le fait que c’est un sujet vraiment très stressant pour les parents. Oui c’est stressant, aucun parent n’aime voir son bébé pleurer, et s’inquiéter pour son bébé c’est tout à fait normal. Un parent qui ressent ça est un parent normal ! Je le martèle lors de mes consultations. On n’est pas tous sensibles aux pleurs de la même manière, et on a le droit de l’être. Quand le bébé continue à pleurer alors que l’on a tout essayé, il faut aussi accepter qu’il y ait une part d’impuissance qui est normale. Si on ne résout pas les pleurs de son bébé, on n’est pas un mauvais parent pour autant : le bébé a toujours ce besoin de pleurer, on peut simplement l’accompagner, être présent pour lui, et le lui dire : « j’ai fait tout mon possible, je suis là ». On peut évidemment atteindre nos limites : tout le monde en a ! C’est épuisant un bébé qui pleure beaucoup. Alors il faut s’autoriser à passer la main, au conjoint évidemment ou à une aide extérieure si on le peut. Si on est seule et que l’on se sent à bout : on pose son bébé dans son lit, on lui dit qu’il est en sécurité, qu’on revient, et on s’octroie une pause, on boit un verre d’eau, on s’assoit et on souffle. Cela fait de vous un bon parent de faire ça !
Si on se sent régulièrement très démunie face aux pleurs, on peut se faire accompagner : des ateliers existent aujourd’hui sur les pleurs du tout-petit, on peut aussi trouver des lieux d’écoute pour les parents comme la PMI. Il ne faut surtout pas hésiter à s’orienter vers un soutien extérieur.
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Réalisation : LILLYDOO x Les Louves
Retrouvez Stéphanie de Bouärd sur son site www.stephanieperinatalite.fr