Il y a 6 ans à Paris, Lucinda créait Baby Prestige : une agence de placement de nounous ultra qualifiées pour accompagner les jeunes parents à tous les moments clefs de leur vie de famille allant de la sortie de la maternité jusqu’aux sorties d’école. Depuis, elle a ouvert des bureaux à Nice, Londres et Genève et envoie ses baby-sitters triées sur le volet dans les plus beaux palaces du pays. Mais elle est surtout devenue maman d’un petit garçon il y a à peine un an. On a eu envie de lui demander comment Hayden avait bouleversé ses journées déjà bien occupées, et on en est venues à parler de PMA, des douleurs de l’accouchement et du bonheur d’allaiter…
Peux-tu nous raconter l’histoire de Baby Prestige ?
Baby Prestige est né d’un constat simple : les agences de garde d’enfant ne faisaient pas un recrutement assez poussé et beaucoup de parents se retrouvaient à stresser en confiant leur enfant à la nounou (va-t-elle bien s’en occuper, proposer des activités d’éveil, interagir avec lui, veiller à sa sécurité, etc.). De mon côté, j’ai toujours eu un amour fou pour les enfants et j’avais envie de leur offrir une Mary Poppins. Quand on se lance, on doit trouver une manière de se démarquer. Le marché parisien était déjà saturé, j’ai donc décidé de démarrer dans le domaine du luxe et des hôtels. Notre recrutement a été dès le départ axé pour des demandes hors-du-commun, auprès d’une clientèle internationale très exigeante.
Baby Prestige s’est depuis développé pour proposer des prestations allant de la garde occasionnelle aux gouvernantes d’enfants, l’aide aux devoirs, les transports scolaires, l’animation lors d’événements (anniversaire, pyjama-party, mariage…), l’accompagnement lors des voyages…
Tu as créé cette société bien avant de devenir maman. Qu’est-ce que l’arrivée d’Hayden a changé dans ta façon de voir ton travail ?
Je me suis rendu compte à quel point avoir une personne de confiance qui va se donner à 300% pour votre enfant est primordial pour pouvoir travailler l’esprit tranquille et avancer dans sa carrière. Mais également pour se permettre parfois de sortir avec son conjoint ou avec ses amis sans culpabiliser ni s’inquiéter. Et puis je suis encore plus fière de mon travail depuis que je suis maman, car je m’identifie aux parents qui m’expliquent à quel point ils sont heureux d’avoir trouvé la perle rare. Au final, des agences sérieuses qui se mettent à la place des parents, il y en a très peu !
Comment assures-tu aux parents de trouver la perle des nounous ?
Nous garantissons un vrai travail d’agence : nous filtrons les candidatures et leur proposons uniquement les meilleures. Pour moi, la manière la plus efficace de sélectionner les nounous est de vérifier les références : nous appelons leurs trois derniers employeurs avec une grille très précise de questions. Nous demandons un minimum de trois ans d’expérience professionnelle, des diplômes et enfin nous les rencontrons à l’agence pour un entretien. Je suis psychologue de formation et j’ai travaillé trois ans dans le recrutement à Los Angeles : cette expérience m’est précieuse au quotidien pour recruter les bons profils. Pour nous, recruter les meilleures, c’est bien évidement offrir un service de grande qualité aux parents, mais également une satisfaction personnelle et moins de plaintes à gérer. Tout le monde y gagne…
Au moment où tu as décidé d’avoir un enfant, les choses n’ont pas été aussi faciles que tu l’espérais, et vous avez eu recours à l’insémination artificielle. Comment as-tu vécu cette période ?
Je suis quelqu’un de croyant, j’ai une foi très profonde et cela m’a beaucoup aidée. Nous étions aussi entourés de médecins très compétents et très optimistes. Les traitements médicaux, les prises de sang et les nombreux rendez-vous étaient très lourds, souvent en semaine et en journée donc mon mari ne pouvait pas toujours se libérer. C’était une période très difficile, mais au final nous avons eu la chance qu’à la quatrième insémination je tombe enceinte.
Comment as-tu vécu ta grossesse ? Est-ce que la réalité a été fidèle à ce que tu avais imaginé ?
Je dois avouer qu’avant la fin du quatrième mois je n’arrivais pas à me projeter de peur de faire une fausse couche. J’ai été assez vite malade, tout de suite pris beaucoup de poids, en plus d’autres douleurs ou inconforts… Donc disons que ce n’était pas aussi beau que je l’imaginais. Mais il fallait ça pour donner la vie, alors ça valait la peine !
Quel souvenir gardes-tu de ton accouchement ? Difficile ou magique ?
Difficile avant que mon bébé arrive : j’étais arrivée à terme et je n’avais pourtant aucune contraction. Je me suis dit « il ne voulait pas venir, et maintenant il ne veut pas sortir ». Au final, ils m’ont déclenchée et ça a été très très très douloureux avec une péridurale qui a mis longtemps à faire effet et les dosages qui ne suffisaient plus. Bref, entre la douleur, une montée de fièvre, mon col coincé à 7cm pendant 2h, ils m’ont annoncé qu’ils allaient faire une césarienne. Au final, bébé est sorti normalement et tout s’est bien passé à partir du moment où il est arrivé. C’était magique, j’étais comme sur un nuage. Quand je repense à mon séjour à la maternité, c’est comme un rêve. Un rêve que j’ai fait tellement de fois : celui d’être maman.
Quel a été le moment le plus intense pour toi ?
Il y en a plein ! Disons le deuxième ou troisième soir à la maternité, j’ai voulu me reposer et laisser Hayden quelques heures à la nurserie. Mais j’entendais tous les bébés pleurer et je n’arrivais pas à le laisser. Je voulais être avec mon bébé mais il fallait aussi que je me repose pour pouvoir m’occuper de lui… Quel dilemme !
Comment as-tu trouvé le prénom ? Étiez-vous tout à fait d’accord avec le papa ?
J’avais fait ma liste, lui la sienne. Nous avions un prénom en commun mais je ne sais pas pourquoi, à la troisième échographie, je me suis dit « non, tu n’as pas une tête à t’appeler comme ça ». Hayden faisait partie de ma liste, pas de la liste du papa. Mon mari a aussi un prénom en H et c’était le prénom juste à côté du sien dans le Dictionnaire des prénoms… Je ne sais pas si cela a joué un rôle mais du coup, ce prénom nous a semblé être une évidence.
Tu m’as dit avoir voulu allaiter aussi longtemps que tu en serais capable : où en es-tu ?
Pour le moment (Hayden a 10 mois) je continue, j’apprécie tellement ces moments avec lui. Il grandit si vite que l’allaiter me permet aussi de garder ces moments privilégiés. Le côté pratique me plaît aussi car je me déplace beaucoup avec lui. Quand je suis au bureau, je lui donne le sein avant de partir et en rentrant, on a trouvé notre rythme.
Quel conseil donnerais-tu à une future maman qui veut allaiter ? Qu’est-ce qui t’a été utile ?
Je pense que le plus important c’est de le vouloir, j’avais vraiment envie de vivre cela. C’est vrai que c’est dur, que c’est fatiguant au début mais au final, on prend le rythme. Aujourd’hui Hayden devient petit à petit un garçon et non plus un bébé. Quand je l’allaite, je retrouve ces moments intimes que j’avais au tout début avec lui. Je n’aurais finalement pas d’autre conseil que de s’écouter, écouter son corps. Si allaiter impose trop de contraintes et joue sur l’humeur de la maman, autant arrêter.
Est-ce que tu penses déjà à un deuxième enfant ou au contraire est-ce que l’idée te fait peur ?
J’y pense, oui, car nous avons eu beaucoup de mal à avoir un bébé et l’âge n’est pas non plus notre meilleur ami ! Mais alors que je pensais vouloir lancer le deuxième rapidement, c’est finalement tout le contraire. Je veux attendre et profiter d’Hayden, avoir le temps pour lui, et ne pas avoir déjà à me soucier des traitements ou de devoir gérer une grossesse sans pouvoir jouer avec lui. Je me laisse le temps, quand je serai prête, je le saurai.
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Réalisation : Les Louves X Baby Prestige
Crédit photo : Belly Balloon Photography/Les Louves
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