Votre bébé mangeait de tout et commence à bouder au moment des repas ? Il refuse même de toucher des plats qu’il a pourtant aimés il y a quelques mois ? Quand on lui présente de nouveaux aliments, c’est un non catégorique à peine l’assiette posée sur la table ? Pas d’inquiétude, vous découvrez la période de néophobie alimentaire, cette fameuse phase de refus et de sélectivité qui peut commencer autour des 18 mois de votre enfant et s’étendre sur plusieurs mois ou années. Comment lui donner le goût des choses ? Faut-il insister quand il refuse de manger ? Comment éviter les repas 100% pâtes ou riz ? On fait le point sur cette période toute particulière avec la complicité de Jeannou Mange Comme Nous.
La néophobie alimentaire touche 75% des enfants et elle est considérée comme une étape normale de leur développement. Que se passe-t-il exactement lors de cette phase qui arrive autour des 18-24 mois de l’enfant, et qui peut durer des années ? Comme son nom l’indique, la néophobie c’est la peur de la nouveauté : l’enfant refuse de manger un aliment ou une famille d’aliments qu’il n’a pas catégorisée mentalement comme étant connue ET sans danger. Cela peut paradoxalement concerner des aliments qu’il a pourtant déjà mangés. En effet, certaines catégories, les légumes particulièrement, cachent bien leur jeu ! Une tomate peut ainsi avoir 50 couleurs, tailles, découpes, cuissons, formes, goûts différents. Les enfants ont besoin de catégoriser les aliments : alors comment s’y retrouver quand le même aliment peut entièrement changer d’apparence et de goût ? On comprend mieux pourquoi un tout-petit peut accepter de manger des tomates cerises crues, mais refuser catégoriquement les mêmes tomates cuites (sans parler des tomates rondes ou allongées) : ces tomates ne correspondent tout simplement pas à la catégorie « tomate » identifiée dans son cerveau.
Heureusement, certains aliments ne sont pas concernés par cette néophobie : ce sont souvent des aliments « neutres » comme le riz, les pâtes, le pain… On parle d’ailleurs souvent de « période beige » ou « phase blanche » dans ces moments où l’enfant raffole de ces aliments. Et pour cause : leur goût reste le même, peu importe la forme et la couleur, il n’y a pas de (mauvaise) surprise possible.
Comment faire découvrir de nouveaux aliments à son enfant ?
Quand on parle de néophobie alimentaire, il n’est donc pas question de caprice d’un enfant « difficile ». Votre enfant ne vous manipule pas, il a au contraire besoin de vous – son éducateur du goût. Votre mission en tant que parent ? Faire connaître les aliments à votre enfant. Car si l’enfant n’est pas exposé de manière régulière à un nouvel aliment – on dit qu’il faut entre 8 et 15 expositions – il ne peut pas le connaître et encore moins l’aimer. Donc, ne baissez pas les bras et ne servez pas à votre enfant uniquement ce qu’il aime pour éviter les conflits : le risque est alors qu’il réduise drastiquement son panel alimentaire. Le rôle du parent est aussi d’accompagner son enfant vers une alimentation variée et saine, et de l’aider à construire de bonnes habitudes pour son corps. Pas de marchandage ni de banalisation, les maîtres-mots sont : persévérance, variété et lâcher-prise !
La règle d’or : la division des responsabilités
Et c’est bien plus simple qu’il n’y paraît, si l’on se réfère à la règle d’or de l’alimentation pédiatrique : celle de la division des responsabilités. La responsabilité du parent est de donner à son enfant un repas équilibré, nutritif et adapté à son développement dans un environnement calme et confortable au bon moment (quand l’enfant n’est pas trop agité ou fatigué, quand il n’est pas affamé). Quant à la responsabilité de l’enfant, c’est de choisir parmi les aliments proposés ceux qu’il souhaite manger, en quelle quantité et de quelle façon (à la main ou avec des couverts). Cette règle, qui demande quelques jours d’adaptation, est fondamentale pour lâcher prise, faire confiance à son enfant et réussir à passer de bons moments à table malgré les refus.
6 conseils pour faire manger de nouveaux aliments à son enfant
1. Evitez de mettre la pression, ni sur vous ni sur lui lorsque vous servez le repas. Essayez de vous détendre au maximum, et de ne pas faire une montagne d’un refus ni d’une acceptation. Évitez tout commentaire sur ce qu’il mange ou non.
2. Passez par le jeu : formez des animaux dans l’assiette avec les aliments, décrivez-les avec des mots rigolos, créez des histoires…
3. Variez les contenants, les formes, les cuissons, les découpes, les présentations, les assaisonnements, les marques…
4. Proposez des petites portions et ajoutez au fur et à mesure qu’il en demande dans son assiette. C’est moins impressionnant pour lui et rassurant pour vous !
5. Proposez toujours un aliment « copain » avec un aliment « non-copain » d’abord en ratio 70/30 puis augmentez la quantité du non-copain une fois qu’il est accepté.
6. On aime ce qu’on connaît donc il faut familiariser son enfant avec l’aliment avant qu’il n’arrive dans l’assiette : on lit un livre dessus, on le choisit ensemble au supermarché, on le prépare ensemble, on le touche, on le sent, on lui fait un bisou, on le goûte…
Apprendre à manger de tout à votre enfant prend du temps, des idées et de l’énergie. Pour vous accompagner et alléger votre quotidien, Coline, la fondatrice de Jeannou Mange Comme Nous a imaginé une plateforme d’accompagnement spécialisée en nutrition pédiatrique pour les 0-3 ans qui répond à vos besoins de parents : menus rapides et de saison adaptés à l’âge de vos enfants chaque semaine et conseils d’experts. Recommandée par les pédiatres, la plateforme Jeannou Mange Comme Nous est une solution simple pour assurer le plaisir à table de toute la famille, sans prise de tête.
Réalisation : Jeannou Mange Comme Nous x Les Louves
Crédit photo : Belly Balloon Photography