Née à la Réunion, le mannequin Pauline Hoarau a gardé de son enfance l’amour de la nature et des grands espaces. Entre les podiums et ses randonnées dans la montagne, la jeune maman du petit Sacha tâche de trouver du sens dans tout ce qu’elle entreprend, en témoigne la marque de sacs éco-conçus qu’elle vient de lancer, Tigoni. Une rencontre avec la complicité de LILLYDOO.
Peux-tu te présenter ?
Je suis née à la Réunion, j’ai quitté l’île à mes 18 ans quand j’ai commencé à travailler dans le mannequinat, après avoir été repérée lors d’un concours Elite Model Look. J’ai déménagé à New York où j’ai vécu six ans, avant de revenir en France. Je me suis installée à Lyon il y a un an et demi, avec l’envie de me rapprocher de la montagne ; c’est merveilleux de pouvoir aller faire du ski ou des randonnées le week-end. Je suis aussi la maman d’un petit Sacha de sept mois. Un petit bébé qui chamboule tout mon quotidien évidemment !
À quoi ressemble ton quotidien ?
J’ai une double casquette. Je suis mannequin, j’ai repris assez tôt après mon accouchement, en septembre. Je me débrouille depuis pour continuer à travailler tout en conciliant mon temps avec Sacha : quand je pars c’est pour deux ou trois jours maximum.
En parallèle, j’ai lancé ma marque de sacs éco-conçus, baptisée Tigoni, en octobre dernier. Ça a représenté énormément de travail et de fatigue depuis dix-huit mois, c’est un projet dans lequel j’ai mis toute mon énergie et qui me tient vraiment à cœur ! J’ai avancé sur Tigoni pendant ma grossesse, j’ai fait les prototypes chez moi, avec ma machine à coudre, puis j’ai trouvé un atelier de production en Normandie. J’ai ensuite lancé une campagne Ulule en octobre, et dans la foulée mon site Web. C’était un sacré challenge, que je suis heureuse d’avoir relevé, même si ce n’est pas facile tous les jours !
Du coup, aucune de mes journées ne se ressemble : je pars à l’étranger ou à Paris pour le mannequinat. Quand je travaille sur Tigoni et que Sacha est à la crèche, je travaille de chez moi, j’adore pouvoir m’organiser à ma guise : caler une séance de sport, un déjeuner, mes rendez-vous…
Qu’est-ce qui te nourrit et te permet d’avancer dans tes projets au quotidien ?
Ce qui me nourrit principalement c’est la connexion avec la nature, les montagnes, tout mon environnement : j’ai grandi à la Réunion, à côté d’un lagon, j’ai toujours été proche de la mer et de la montagne et je ressens toujours le besoin profond de me reconnecter à ça ! Je respire quand je suis à la montagne, j’y ai même passé mon confinement. Je n’étais pas chez moi, je n’avais emmené aucune affaire personnelle, et pourtant je me suis rarement sentie aussi bien, entourée de cette nature sauvage. J’ai appris que j’avais besoin de peu pour être heureuse : j’étais entourée des gens que j’aime, c’est tout ce dont j’ai besoin. Je me sens à ma place dans la nature.
Je sais que cela peut paraître très contradictoire avec mon métier, tellement lié à l’apparence, et dont l’industrie fait partie des plus polluantes, on ne pouvait pas faire activité plus éloignée de la nature… C’est peut-être aussi pour ça que je ne me suis pas forcément toujours sentie à ma place dans ce milieu… Et au final, c’est certainement ce qui m’a poussée à développer ma propre marque, inspirée de la nature. Une marque simple, qui représente vraiment toutes les valeurs qui me sont essentielles : les sacs sont made in France, j’ai sourcé les matières en Europe et j’ai opté pour des teintures végétales, beaucoup moins polluantes que les teintures industrielles, qui sont réalisée à Aix-en-Provence, je travaille avec des artisans de talent à chaque étape. C’est simple, c’est bien fait, et je suis heureuse de pouvoir proposer ces sacs, créés avec le cœur.
Comment as-tu vécu tes premiers pas dans la maternité ? C’était naturel pour toi ? Ou compliqué ?
Contre toute attente, je me suis sentie à ma place tout de suite. J’avais très peur d’être submergée par mes émotions, parce que je sais que je suis très sensible, je suis souvent emportée dans des grands tourbillons, alors imaginer l’arrivée d’une petite personne qui chamboule tout et bouscule l’équilibre de mon couple, ça m’effrayait. J’avais peur de devenir une famille de trois alors que tout tournait autour de nous deux jusque-là. Finalement, les premières semaines se sont très bien passées : j’ai accepté la situation telle qu’elle était, je donnais mon temps à mon fils, je l’allaitais et tout était à sa place. J’ai trouvé plus difficile la période des 4-6 mois de mon bébé : je n’avais pas fait une nuit complète depuis la naissance, nous étions épuisés, et j’ai compris que je devais remanier ma vie en fonction de Sacha. Je m’étais dit en tombant enceinte que certes j’aurais un bébé, mais que ça ne m’empêcherait pas de continuer comme avant. En fait, c’est impossible : évidemment qu’avoir un bébé ça change quelque chose, à la fois dans l’organisation de mes journées comme dans l’ordre de mes priorités. Avant d’être mère, je faisais tout en même temps, j’avais l’habitude d’être surmenée. Or, Sacha prend de la place et du temps, et je veux pouvoir lui accorder cette place et ce temps. C’est lui désormais ma priorité numéro un, et j’ai appris à hiérarchiser le reste en fonction : il faut désormais que je sache quelle énergie je veux et je peux accorder à chaque projet dans lequel je m’investis. Et je dois apprendre aussi à me dégager du temps pour moi : j’ai compris ces derniers mois à quel point il était nécessaire d’avoir une soupape de décompression, de se faire du bien à soi aussi.
Devenir maman aujourd’hui plus que jamais c’est réfléchir au monde de demain, celui qu’on laisse à nos enfants. As-tu modifié ta façon de consommer depuis que tu es maman ?
Depuis quelques temps, avec mon conjoint, nous faisons très attention à ce que l’on mange, notre façon de cuisiner, mais aussi à ce que l’on utilise dans notre salle de bain, ou pour les produits ménagers. Je suis contente que l’on soit tous les deux sur la même longueur d’ondes sur ces sujets. Ce sont des petits gestes, mais qui comptent : depuis le confinement nous faisons notre pain, je fais mon granola maison, nous fabriquons notre shampoing solide, nous achetons toujours nos fruits et légumes chez les petits commerçants du coin, en faisant attention à prendre des produits bio et locaux. J’ai également fait très attention pendant ma grossesse, avec des marques naturelles, sans produits nocifs, et je suis vigilante pour Sacha. On essaie de faire au mieux, même si on ne peut évidemment pas tout contrôler.
Tu es abonnée à LILLYDOO depuis la naissance de Sacha : es-tu sensible au fait que la marque soit climatiquement neutre depuis 2021 ?
Oui, cela me rassure. J’aime ne pas avoir à réfléchir sur les compositions des produits que j’utilise, savoir qu’il n’y a rien de nocif pour nous, et qu’ils sont respectueux de l’environnement en plus de ça. Je me sers aussi de leurs produits de soin : la crème hydratante est nickel, je l’utilise même pour moi ! De même pour leur huile d’amande douce.
Vouloir le meilleur pour son enfant, ça veut dire quoi pour toi ?
J’aimerais lui apporter un maximum de nature, lui faire découvrir autre chose que la ville.
J’aimerais qu’il grandisse dans un environnement aussi beau que celui que j’ai connu petite. Qu’il voie ce que j’ai pu voir. J’habitais auprès d’un lagon magnifique dans mon enfance qui disparaît peu à peu et dont les coraux s’éteignent petit à petit. Ça m’attriste énormément, tout comme l’extinction de certaines espèces sauvages. Je voudrais que les prochaines générations puissent encore profiter de tout ça. Que l’on puisse sauver ce qui peut l’être. C’est essentiel pour moi de consommer en faisant attention à mon environnement, et je veux que mon fils en soit conscient, et qu’il devienne un homme respectueux de ce qui l’entoure.
Réalisation : LILLYDOO x Les Louves
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