Premières nuits : conseils et astuces pour aider son bébé à faire ses nuits

Une fois rentrée de la maternité, vous allez découvrir un nouveau rythme, celui des nuits hachées, entrecoupées par les tétées, les changements de couche et les petites comptines fredonnées au creux de son oreille pour apaiser votre nourrisson. Pour des nuits plus douces, suivez ces quelques conseils, distillés avec la complicité de Stokke.

 

Le sommeil, un sujet compliqué
On vous avait prévenue quand vous étiez enceinte : le sommeil sera le nerf de la guerre. En effet, avec l’arrivée d’un bébé, les nuits prennent une nouvelle dimension : réveils toutes les 3 heures, couches à changer, biberons à préparer ou tétées à donner, et surtout, câlins et allers-retours dans la maison pour apaiser les pleurs du nouveau-né. Pourquoi les nuits sont-elles si compliquées quand on a un tout petit à la maison ? « Les 3 premiers mois, le rythme du bébé est calé sur ses besoins primaires : la fatigue et la faim. Il ne fait aucune différence entre le jour et la nuit et se réveille quand il a faim, tout simplement », explique Marion Bonvarlet*, psychomotricienne, spécialiste de la petite enfance. Par la suite, alors que les tétées s’espacent et que les nuits sont censées s’allonger, arrive l’angoisse de séparation. « Elle peut arriver dès 3 mois pour certains, 6 mois pour d’autres. Le bébé se demande pourquoi ses parents sont partis, s’il est vraiment tout seul, si on va revenir s’occuper de lui… Il ressent alors un très fort besoin d’être rassuré, d’où ses pleurs ». Il faut alors revenir, l’assurer de sa présence, encore et toujours… « Peu à peu, il va comprendre la « permanence de l’objet » et accepter le sommeil. Il va petit à petit s’auto-rassurer », explique la psychomotricienne. Un processus qui peut prendre du temps.

Comment aider son bébé à faire ses nuits ?

Ritualiser le coucher
« Après les premières semaines, où il peut partager la chambre de ses parents, je conseille d’installer le bébé dans un espace à lui », indique Marion Bonvarlet. Avant tout parce que cela permet de ritualiser au maximum le moment du coucher, un processus essentiel pour apaiser le nourrisson et lui permettre de s’endormir sereinement. « À ce stade, le bébé ne sait pas faire la différence entre le jour et la nuit, entre une sieste et un sommeil qui doit durer plus longtemps. C’est donc le rôle des parents de l’aider à se caler sur ce nouveau rythme ». Comment ? En établissant des rituels différents selon les moments de la journée. Pour la nuit, on tamise les lumières, on parle doucement au bébé, on chante toujours les mêmes comptines, au rythme lent et apaisant. « Dans l’idéal, on démarre le rituel du coucher avant de rentrer dans la chambre et on le termine une fois dans la chambre. Le bébé doit comprendre que c’est le début de la nuit, qu’il doit se coucher ». En journée, on instaure un petit rituel avec des comptines différentes et on n’hésite pas à laisser de la lumière dans la chambre. « Et il ne faut pas oublier de verbaliser, comme toujours : expliquer que l’on va se coucher, que c’est l’heure de la sieste, etc. ».

Lire aussi dans le programme My Louves grossesse et post-partum :
Comment gérer la fatigue quand mon bébé ne fait pas ses nuits

Comment aider son bébé à faire ses nuits ?

Des petits conseils pour rassurer un bébé qui n’arrive pas à dormir
« Il faut avant tout être patient et ne pas culpabiliser », sourit Marion Bonvarlet. Mais quelques petites astuces peuvent également vous aider :
– Dans le quart d’heure précédent le coucher, prévenir votre enfant que l’heure du coucher approche et opter pour des activités calmes : câlins, lecture, etc.
– Toujours suivre la même routine, pour que le bébé comprenne que le coucher arrive et apprenne petit à petit à s’endormir seul.
– Donner un doudou imprégné de votre odeur à votre bébé, qui le rassurera en votre absence
– Installer un mobile aux mouvements lents, assez haut au-dessus du lit : il peut apaiser le nourrisson, sans pour autant « manger » tout son champ de vision.
– Expliquer et commenter ce que l’on fait : « je vais te coucher, je serai juste à côté, il est l’heure de dormir, etc. »
– Ne pas se précipiter aux premiers pleurs : parfois, le bébé se rendort tout seul. « Étudiez ses pleurs, s’ils s’intensifient ou au contraire s’apaisent… »

Comment aider son bébé à faire ses nuits ?

Et si le bébé ne fait pas ses nuits ?
Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, il n’y a pas d’âge pour « faire ses nuits », même si autour de 6 mois le bébé devrait être capable de dormir entre 8 à 12h d’affilée par nuit. Si ce n’est toujours pas le cas, qui consulter ? « Je recommande de voir son pédiatre, qui est capable de vérifier s’il n’y a pas une cause physique ou physiologique qui empêche le bébé de dormir… Sinon, on doit prendre son mal en patience et instaurer des petits rituels adaptés à son enfant. Et ne pas perdre espoir : les enfants finissent toujours par dormir. »

Comment aider son bébé à faire ses nuits ?

Les petites astuces de Marion, maman de Romy, 9 semaines

Comment se sont déroulées tes premières nuits avec Romy ? Où la faites-vous dormir ?
Romy a tout de suite bien dormi. Dès la maternité, elle dormait plus de trois heures d’affilée, et a continué ainsi à la maison jusqu’à ses cinq semaines. Elle dort aujourd’hui six heures d’une traite, elle se réveille une fois pour manger vers 5h du matin, et se rendort pour faire une grasse matinée. Depuis notre retour à la maison, elle dort dans son lit à côté du nôtre. Au départ dans un couffin en osier sur un support à bascule, et désormais dans son lit Stokke Sleepi : on l’installe à côté de moi dans notre chambre et on le déplace à notre guise durant la journée, de sa chambre à la nôtre. C’est très pratique lorsqu’elle se réveille, comme je l’allaite, car je n’ai ainsi qu’à la prendre contre moi le temps de la tétée avant de la recoucher juste à côté.

As-tu créé des petits rituels pour la coucher ? Pour l’apaiser ?
Aujourd’hui, on la met en pyjama après le bain en début de soirée et elle reste avec nous jusqu’à la dernière tétée du soir. Elle a tendance à s’endormir contre moi juste après. En général, après avoir mangé, on fait un câlin toutes les deux, ou avec son papa, et elle s’endort comme ça, sur nous. On l’installe ensuite dans son lit et elle tombe presque immédiatement dans un sommeil profond. C’est notre petit rituel : une tétée, un câlin, et au lit ! Lorsqu’elle n’est pas endormie, je la pose dans son lit (elle nous fait alors des petits grognements de dinosaures) et j’active son mobile au-dessus d’elle qui tourne en musique. Elle le regarde tourner et s’endort rapidement.

Des petites astuces pour calmer les pleurs les premières nuits ?
J’adore lui chanter des chansons : lors de ses premiers pics de croissance pendant lesquels elle avait un peu plus de mal à s’endormir, je la baladais dans la maison en lui chantant mes morceaux préférés que je répétais en boucle pendant ma grossesse. Le peau à peau marche aussi très bien avec Romy, c’est magique !

Pour les siestes, c’est plutôt couffin, dans tes bras, dans son lit ?
Au départ, comme Romy dormait la nuit dans son couffin, on l’installait plutôt dans son lit Sleepi pour les siestes, afin qu’elle s’habitue à plusieurs couchages. Aujourd’hui, on peut la mettre où on veut pour dormir : couffin, lit, bras, tout lui va !

Comment aider son bébé à faire ses nuits ?

Retrouvez l’univers de Marion sur son site www.fringeandfrange.com et sur son compte Instagram.

* Marion Bonvarlet fait partie du réseau MyBabyFly, ateliers de bien-être pour enfants et adultes à domicile.

M.R.
Réalisation : Stokke x Les Louves
Crédit photo : BellyBalloonPhotography x Les Louves

Lire aussi sur Les Louves 
Premières sorties : comment ouvrir son enfant au monde qui l’entoure
Première année : comment éveiller et stimuler son bébé ?
5 conseils pour des nuits sans larmes, de 0 à 6 ans