Si l’amour maternel est inné, devenir maman s’apprend, jour après jour, à travers des petits gestes, des nouveaux réflexes et des détails très pratiques que l’on découvre au quotidien. Pour vous accompagner dans toutes ces premières fois et répondre à toutes vos questions, même les plus basiques, nous avons imaginé avec LILLYDOO, une série d’articles pratiques, qui vous apprennent le B.a.-ba des gestes avec un bébé. Parmi ces nouveaux gestes, il y a le change, un moment privilégié de contact avec son bébé, qui demande parfois une certaine dextérité et dans tous les cas d’avoir sous la main le bon matériel. Comment changer la couche de son bébé ? Que prévoir dans sa salle de bain pour le change de son bébé ? Suivez le pas à pas avec les conseils de Stéphanie de Boüard, infirmière puéricultrice.
Combien de fois par jour doit-on changer la couche de son bébé ?
Il n’y a évidemment pas de règle absolue ! Mais pour guider les toutes jeunes mamans primipares, certains indicateurs sont utiles pour les premières fois. « On a une petite astuce pour les cinq premiers jours du bébé, glisse Stéphanie de Boüard, infirmière puéricultrice. On dit : Jour 1, une couche pleine, Jour 2, deux couches pleines, Jour 3, trois couches pleines, et ainsi de suite jusqu’au jour 5 ». Une fois le cinquième jour dépassé, on part du principe qu’en moyenne il peut y avoir autant de couches changées que de repas pris chaque jour : quand on sait qu’un bébé allaité peut avoir jusqu’à dix tétées dans une journée, alors on peut avoir jusqu’à dix couches par jour à changer ! « C’est un ordre d’idée, mais en général un bébé peut avoir autour de 6 urines et 3 selles par jour, de ses 5 jours à ses 6 mois. Mais j’insiste : il faut garder à l’esprit que chaque enfant a ses particularités, et que c’est en apprenant à l’observer que l’on sait s’il faut ou non le changer », souligne la puéricultrice. Pleurs, agitation, refus de manger ou de dormir : votre bébé sait vous faire comprendre quand il n’est pas à l’aise dans sa couche et qu’il est temps de la changer. Et puis tout simplement, vous pouvez parfois vous fier à votre odorat…
Comment savoir si mon bébé a uriné ? Doit-on changer la couche après chaque pipi ?
Tous les parents se posent cette question et encore une fois, c’est une question d’observation : que montre votre enfant ? Laisse-t-il percevoir des signes d’inconfort ? Si vous avez un doute, voici quelques petits trucs pour vous aiguiller :
– Touchez la couche pour voir si elle a gonflé
– Soupesez la couche pour voir si elle est bien remplie
– Faites appel à votre odorat
– Fiez-vous aux habitudes de votre enfant : il y a plusieurs moments clefs dans une journée pour le change, comme avant ou après les repas, au réveil, au moment du bain…
Par ailleurs, « même s’il ne s’agit que d’un « petit » pipi, je conseille de changer la couche avant d’attendre qu’elle soit vraiment pleine, indique Stéphanie de Boüard, pour éviter de voir se développer des bactéries qui en quelques heures peuvent abimer le fessier de votre bébé et causer l’apparition d’érythèmes, ces inflammations qui créent des rougeurs et peuvent aller jusqu’à causer des lésions cutanées ».
Avant le repas, avant la nuit, après la sieste : quand faut-il changer la couche de son bébé ?
Après quelques jours ou semaines, une fois que l’on connaît mieux son bébé et que des habitudes commencent à se dessiner, on peut trouver quelques repères pour le change :
– On change son bébé de préférence avant les repas : cela permet de ne pas avoir à le manipuler après manger, et de ne pas le réveiller pour ceux qui aiment s’endormir après leur tétée.
– Certains moments de la journée deviennent des temps de change : avant de sortir, avant le bain, avant de dormir.
Et si sa couche est pleine alors qu’il dort, faut-il le réveiller ? « S’il s’agit d’un nouveau-né qui se réveille encore toutes les 2 ou 3 heures, on peut ne pas le déranger et attendre son prochain réveil pour le changer – à moins qu’il s’agisse d’une couche débordante ou de selles. Pour un bébé plus grand qui peut dormir toute la nuit, on veille à ce qu’il se couche les fesses au propre », conseille la puéricultrice. Et si vous avez peur de le réveiller en le changeant, vous pouvez toujours le changer doucement dans son lit, en restant dans la pénombre : avec un peu de chance il continuera à dormir à poings fermés…
Table à langer, cotons, couches : de quel matériel s’équiper pour changer son bébé ?
Pour le moment du change, il y a évidemment la formule idéale, qui est celle de la table à langer à proximité d’un point d’eau (dans la salle de bain par exemple), mais Stéphanie de Boüard se veut rassurante : « on fait surtout comme on peut, on n’a pas tous les mêmes espaces et on s’adapte simplement ! Je conseille juste de veiller à ne pas se faire mal au dos, en adoptant de bonnes positions ». Ce qui est essentiel, c’est la sécurité de son bébé pendant qu’on le change : « veillez à toujours garder une main sur son ventre, pour qu’il ne tombe pas de la table à langer. Pour éviter les risques, avant de le changer vérifiez que vous avez bien tous vos accessoires à portée de main ».
Côté matériel, voici la liste recommandée par la puéricultrice :
– Un tapis de change
– Une serviette de toilette : pour recouvrir le tapis de change et sécher le siège du bébé
– Un savon doux
– Un gant de toilette ou des cotons lavables
– De l’eau
– Des couches
– Un petit coton ou gant à poser sur le sexe du bébé pour éviter qu’il vous arrose avec un pipi intempestif
– Une petite poubelle
– Un vêtement de rechange et un body
– Une crème pour le siège si le bébé a des rougeurs
– Un petit jouet pour le distraire si besoin
– En déplacement : un paquet de lingettes
L’astuce si on veut un change plus écologique : on prévoit un stock de gants de toilette en éponge ou de cotons lavables.
Comment changer une couche : les bons gestes à avoir
Si le B.a.-ba est plutôt instinctif (allonger son bébé sur le dos, lui retirer sa couche sale, lui laver le siège), certains gestes ne sont pas évidents pour les jeunes parents. « Un point essentiel est le sens que l’on suit pour nettoyer le siège de son bébé : on descend du méat urinaire vers l’anus, explique Stéphanie de Boüard. En gros, il faut descendre du propre vers le sale, du haut vers le bas, jamais l’inverse ».
S’il y a eu de selles débordantes, on ne soulève pas les jambes du bébé, mais on le bascule doucement sur le côté : « on le penche sur l’axe oreille-épaule-hanche-genou : cela permet de dégager son dos et de lui laver les fesses sans avoir à lui tirer sur les hanches. Une technique qui permet aussi d’éviter les régurgitations ».
Réalisation : Lillydoo x Les Louves
Crédit photo : BellyBalloonPhotography x Les Louves
